Dans un tournant diplomatique majeur, le président américain Donald Trump s’est exprimé hier lundi devant le Parlement israélien, la Knesset, alors que le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entrait dans son quatrième jour. Cette visite, hautement symbolique, coïncide avec le retour en Israël des 20 derniers otages survivants retenus à Ghaza et la libération de près de 2 000 prisonniers palestiniens des geôles israéliennes, une étape décisive dans la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu négocié sous l’égide de Washington. Dans son discours, Trump a salué la «fin» d’une guerre de deux ans qui a ravagé Ghaza, provoqué des milliers de morts et déplacé des centaines de milliers de civils. «Aujourd’hui, enfin, non seulement pour les Israéliens, mais aussi pour les Palestiniens et pour beaucoup d’autres, ce long et douloureux cauchemar est enfin terminé», a-t-il déclaré, dans une allocution qui a suscité à la fois des applaudissements et des tensions au sein de l’hémicycle.
Si le président américain a mis en avant le soutien militaire massif des États-Unis à Israël, il a également esquissé une ouverture diplomatique vers l’Iran, tout en affirmant que la priorité restait la Russie. Cette hiérarchisation géopolitique a soulevé des interrogations sur la place réelle accordée à la question palestinienne dans l’agenda américain. Dans la foulée de son discours, Trump s’est envolé pour Charm el-Cheikh, en Égypte, où il doit coprésider un sommet international aux côtés du président Abdel Fattah al-Sissi. Ce sommet, consacré à l’avenir de Ghaza, pourrait marquer le début d’un processus de stabilisation, à condition que les promesses de paix soient suivies d’engagements tangibles en faveur des droits du peuple palestinien .
M. M.
Ghaza:Donald Trump annonce la fin de la guerre devant la Knesset
