Pour faire face à l’explosion du trafic aérien, l’Algérie prépare un ambitieux plan de développement de son aéroport d’Alger. Objectif : en faire l’une des principales plaques tournantes aériennes de la région.
Le projet phare est la construction d’un nouveau terminal à l’est de l’actuelle aérogare, a annoncé Mokhtar Said Mediouni, PDG de la société de gestion aéroportuaire (SGSIA). Doté de nouvelles zones de transit, cette infrastructure doit permettre d’accueillir plus de 10 millions de passagers par an dès 2024. Mais ce n’est qu’un début. Un immense « village cargo » pour le fret aérien est également prévu, ainsi que la mise en place de systèmes high-tech pour automatiser les opérations au sol : traitement des bagages, contrôle biométrique des passagers, etc. « L’objectif est de placer Alger comme une grande plateforme aéroportuaire régionale, un véritable hub », a martelé M. Mediouni. Une ambition facilitée par la position stratégique de la capitale, déjà plaque tournante pour les vols entre l’Europe de l’Est, l’Ouest et l’Afrique.
Le développement du hub algérois sera aussi alimenté par les nouvelles routes qu’ouvrira Air Algérie, notamment vers les Amériques. « L’aéroport d’Alger est aujourd’hui classé parmi les plus modernes au monde », s’est encore félicité le dirigeant.
Pour accompagner ces grandes ambitions, la SGSIA mise sur un partenariat avec le monde universitaire algérien. Un accord a été signé avec trois établissements pour développer des solutions technologiques de pointe, à base d’intelligence artificielle notamment. L’objectif ? Fluidifier les parcours des millions de voyageurs attendus, grâce à la reconnaissance faciale et d’autres outils innovants. De quoi offrir une expérience aéroportuaire digne des plus grandes platefermes mondiales. Un véritable défi de souveraineté pour l’Algérie.
M.M.