L’Algérie à l’ONU :Une voix ferme pour la justice en Palestine et pour la paix en Libye

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la protection des civils en période de conflits armés, l’Algérie, par la voix de son représentant permanent adjoint, M. Toufik Laïd Koudri, a vigoureusement dénoncé les atrocités commises par l’occupation israélienne dans la bande de Ghaza.
Gaza : dénonciation ferme de l’impunité et de la déshumanisation
« Toute tentative de justifier les actes de l’occupation sioniste au regard des massacres perpétrés contre les Palestiniens est vaine et condamnable », a déclaré le diplomate, soulignant l’ampleur du drame humanitaire. Il a révélé qu’en 2023, sur les 56.000 personnes disparues à travers le monde, 11.000 ont été enregistrées dans cette région meurtrie.Rappelant que Ghaza a connu cinq tragédies majeures en une seule année, M. Koudri a martelé que « quiconque demeure insensible à ce chiffre n’a pas la notion d’humanité ». Il a également dénoncé la rétention illégale de dépouilles palestiniennes : en 2024, l’occupant israélien aurait séquestré 198 corps, portant à 641 le nombre total de corps palestiniens détenus. L’Algérie a mis en lumière la décision inacceptable de la justice israélienne autorisant l’utilisation des corps comme « cartes de négociation ». « En adoptant de telles pratiques, on ne peut ni faire la morale, ni jouer les victimes », a fustigé le diplomate. L’Algérie a également appelé à une application stricte du droit international humanitaire, en évoquant notamment la résolution 2474 du Conseil de sécurité et la Déclaration présidentielle 4/2024 qu’elle a elle-même portée. Elle a plaidé pour des mécanismes transparents et rigoureux, permettant une reddition de comptes effective.

Libye : priorité au dialogue et au respect de la souveraineté
Lors d’une autre réunion du Conseil de sécurité, tenue à la suite du rapport du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), M. Koudri a réitéré l’appel de l’Algérie à l’ensemble des parties libyennes à faire preuve de responsabilité en privilégiant le dialogue comme seule voie pour dépasser les différends internes, dans un contexte marqué par de nouveaux affrontements meurtriers à Tripoli.
L’Algérie a souligné la nécessité d’un processus politique relancé sous l’égide des Nations unies, fondé sur le respect de la souveraineté nationale et sur le retrait immédiat et inconditionnel de toutes les forces étrangères et mercenaires présents sur le sol libyen.« La Libye n’est pas un champ de bataille pour des intérêts extérieurs, mais une nation historique, riche en ressources, qui pourrait jouer un rôle de stabilisation régional si les conditions de paix étaient garanties », a affirmé le représentant algérien.
L’Algérie a également insisté sur l’importance de renforcer la justice libyenne, non pas par une substitution de la CPI, mais dans le respect du principe de complémentarité. Elle a salué la coopération positive des autorités libyennes avec la Cour, tout en appelant à accélérer les enquêtes en cours pour permettre des procès équitables et transparents.

Un engagement constant pour la légalité internationale
À travers ces deux interventions, l’Algérie réaffirme sa position de principe : défendre le droit des peuples à la dignité, à la justice et à l’autodétermination, tout en promouvant des solutions politiques et pacifiques aux conflits.Que ce soit en Palestine ou en Libye, Alger se positionne comme un acteur lucide, attaché au respect du droit international et à la protection des civils dans un monde où les règles sont trop souvent bafouées. Elle appelle la communauté internationale à sortir de l’indifférence, à faire preuve de courage et à rétablir le sens des responsabilités collectives .

Farid B.

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