Le conflit qui ravage la bande de Ghaza menace désormais la santé de ses plus jeunes habitants. Avec un cas de polio confirmé, l’UNRWA réclame un cessez-le-feu permanent pour mener à bien la vaste campagne de vaccination des 600 000 enfants de l’enclave palestinienne.
Trêves temporaires insuffisantes
« Pour atteindre l’objectif de vacciner plus de 600 000 enfants dans les prochains jours à Ghaza, il est nécessaire de parvenir à un cessez-le-feu permanent », a martelé Philippe Lazzarini, le Commissaire général de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. Les brèves accalmies dans les combats ne suffiront pas selon lui : « Pour que cela fonctionne, les parties au conflit doivent respecter les trêves temporaires pour le bien des enfants. »
1,2 million de doses acheminées
Face à l’urgence sanitaire, l’ONU a dépêché 1,2 million de doses du vaccin antipoliomyélitique oral (nOPV2) à Ghaza où la campagne a débuté samedi. Une deuxième injection sera nécessaire dans un mois pour 640 000 enfants ciblés, après la découverte du cas chez un bébé de 10 mois.
Un accès entravé par les violences
Mener à bien cette opération de grande ampleur relève du défi, tant les violences des derniers mois ont déstabilisé le système de santé palestinien. L’accès aux zones reculées et la répartition des doses à l’ensemble de la population pédiatrique s’annoncent extrêmement complexes sans la garantie d’un arrêt durable des hostilités.
L’UNRWA en première ligne
En première ligne face à cette crise sanitaire, l’UNRWA réaffirme sa détermination à protéger les plus vulnérables. Mais son appel solennel en dit long sur l’urgence à établir une paix durable à Ghaza, seule à même de permettre aux enfants palestiniens d’être durablement préservés des fléaux comme la polio .
R.I.
