Election présidentielle: Les islamistes en rangs dispersés

Encore une occasion ratée pour les islamistes de monter leur unité. L’union sacrée longuement cherchée n’est pas pour demain. L’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain met en évidence les divisions et les divergences entre les partis de la mouvance islamiste qui, comme le courantdémocratique, peine à s’entendre sur un seul candidat qui représente le courant.
Les uns présentent un candidat, les autres soutiennent un candidat d’un autre courant pendant que d’autres n’arrivent même pas à se positionner.
Ainsi, les principaux partis de cette mouvance, à savoir, le MSP, le mouvement El Binai et le FJD de Abdellah Djaballah se distinguent par des postures diamétralement opposées.
Le MSP, le vieux parti islamiste, a décidé d’entrer en course avec son propre candidat, à savoir son président Abdelali Cherif-Hassani, et son propre programme. Au sein du parti, cette candidature est loin de faire l’unanimité, preuve en est la sortie fracassante de son ancien président, Abderrazak Makri, qui a dénoncé l’absence de démocratie dans les instances de cette formation ; ce qui l’aurait empêché de présenter sa candidature.
Le Mouvement El Binai de Abdelkader Bengrina a, lui, préféré un autre choix, en l’occurrence soutenir la candidature d’un autre potentiel candidat dont la candidature n’est pas encore annoncée.
En effet, le mouvement El Bina a décidé « après un examen approfondi de toutes les consultations menées avec les partis politiques, les acteurs de la société civile, les syndicats et les élites nationales, de plébisciter à l’unanimité la candidature du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la prochaine élection présidentielle, pour un nouveau mandat». Il a expliqué que «cette décision procède de l’engagement du mouvement à garantir la préservation des constantes nationales et à poursuivre le projet d’édification de l’Algérie nouvelle et de ses institutions, dans le cadre de la Constitution et des lois de la République, outre le renforcement du front interne et la consolidation de l’unité nationale face aux différents défis internes et externes». Pendant ce temps, le parti de Abdellah Djaballah, le Front pour la justice et le développement (FJD) observe un silence de marbre, n’annonçant aucune décision ni position.
Djaballah, autrefois acteur actif de la scène politique, a brillé par une éclipse incompréhensible depuis plusieurs années. Mais le FJD n’est pas le seul parti islamiste à disparaître des radars. Le mouvement El Islah qui était partisan du cinquième mandat de Bouteflika, n’a donné aucun signe de vie depuis 2019.
Quant au mouvement Ennahda, son conseil national vient de décider de soutenir la candidature du président du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, à l’élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain.
Cette décision a été prise « après une série de consultations politiques internes avec les bases et les différents acteurs politiques sur la scène nationale au sujet de cette importante échéance, mais aussi plusieurs rencontres entre le Mouvement Ennahda et le MSP », a expliqué le parti. La mouvance islamiste consacre ainsi sa division .
Fateh H.

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