Élection présidentielle : Le vote démarre dans les zones reculées du Sud

Avant même le jour J fixé au 7 septembre prochain, le processus électoral pour désigner le nouveau président de la République est déjà bien enclenché dans les régions reculées du vaste Sud algérien. Conformément aux dispositions de la loi électorale, le scrutin a été avancé dans 134 bureaux de vote itinérants déployés à travers 51 communes réparties sur 16 wilayas.
Une opération d’envergure visant à permettre à quelque 116 064 électeurs nomades et habitants des zones enclavées d’exprimer démocratiquement leur voix, malgré les contraintes géographiques de ces territoires isolés et difficiles d’accès. Un défi de taille pour l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) qui a dû mettre en œuvre un impressionnant dispositif logistique et humain. Le vote itinérant a ainsi débuté dès ce mercredi dans plusieurs wilayas stratégiques du Grand Sud. À Tindouf, Tamanrasset, Djanet ou encore Bordj Badji Mokhtar, les opérations ont été avancées de 72 heures par rapport au scrutin national. Des équipes d’encadreurs électoraux, épaulées par des véhicules tout-terrain, ont commencé à sillonner les pistes cahoteuses pour acheminer le précieux matériel électoral jusque dans les moindres réceptacles de population nomade.
Dans d’autres localités comme Adrar, Béchar ou In Salah, un décalage de 24 à 48 heures a été opéré pour permettre aux populations de ces régions excentrées de voter dans les meilleures conditions avant le jour du scrutin national. Au total, ce sont 29 bureaux itinérants qui ont été mobilisés rien que pour la wilaya de Tamanrasset, la plus vaste du territoire, avec 21 603 inscrits concernés. Cette puissante logistique décentralisée aux quatre coins du Grand Sud illustre la détermination de l’ANIE à garantir un processus électoral véritablement inclusif. En acheminant les urnes au plus près des électeurs eux-mêmes, l’instance électorale démontre sa volonté de respecter le droit civique fondamental de chaque Algérien, qu’il soit citadin ou nomade des terres les plus lointaines.
Partout où les délégations se sont rendues, des facilitations ont été apportées pour permettre aux représentants des trois candidats en lice, ainsi qu’aux observateurs nationaux et internationaux, de suivre scrupuleusement les opérations de vote itinérant. Une transparence démocratique saluée par tous. Un défi logistique et humain titanesque pour l’ANIE qui prouve, une nouvelle fois, sa capacité à organiser dans les meilleures conditions possibles cette élection capitale pour l’avenir du pays. Quel que soit le vainqueur, c’est un peu la démocratie tout entière qui sort grandie de cet exercice du vote inclusif dans un vaste territoire au relief souvent hostilen

R.M.

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