Le groupe A3+ appelle à une mobilisation internationale à la hauteur des défis: Haïti en quête de stabilité

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies tenue mardi dernier à New York, le groupe A3+, composé de l’Algérie, de la Somalie, de la Sierra Leone et du Guyana, a réaffirmé avec force que la restauration de la sécurité et de la stabilité en Haïti constitue une condition sine qua non pour l’organisation d’élections libres, régulières et crédibles.
S’exprimant au nom du groupe, Mme Carolyn Rodrigues, représentante permanente du Guyana, a salué les avancées enregistrées au cours de l’année écoulée, tout en soulignant que ces progrès demeurent fragiles tant que l’environnement sécuritaire reste précaire. «Sans sécurité, aucune paix durable ni développement crédible ne peuvent émerger», a-t-elle déclaré, insistant sur l’urgence d’agir dans les zones où réside la majorité de l’électorat, aujourd’hui paralysé par l’insécurité.
La diplomate s’est félicitée de l’adoption d’une résolution autorisant la transition de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) vers une force dédiée à la lutte contre les gangs armés. Elle a précisé que cette initiative, bien qu’imparfaite, représente un socle constructif pour répondre à la crise multidimensionnelle que traverse Haïti.
«L’Algérie, la Sierra Leone, la Somalie et le Guyana ont participé aux négociations avec un sens aigu de responsabilité et de solidarité envers le peuple haïtien», a-t-elle affirmé. Et d’ajouter : «Si ce projet est mis en œuvre avec rigueur, il peut devenir l’un des leviers les plus efficaces pour atténuer les souffrances de la population et ouvrir la voie à une véritable transition démocratique.» Le groupe A3+ a également exhorté la communauté internationale à intensifier son soutien à la mission, notamment par des contributions au Fonds d’affectation spéciale. Il a réaffirmé son engagement total envers Haïti, pays fondateur de l’ONU, qui mérite un appui international à la hauteur de son histoire et de ses aspirations .
M. M.