Bruno Retailleau ne reprendra pas ses fonctions de ministre de l’Intérieur dans le gouvernement que doit former le Premier ministre Sébastien Lecornu. C’est au congrès des pompiers, au Mans, qu’il a annoncé son retrait, évoquant «les hasards de la vie» pour clore un mandat entamé un an plus tôt dans la même ville. Mais derrière cette sortie feutrée, c’est la fin d’un épisode marqué par une posture dure, souvent hostile à l’égard de l’Algérie. Tout au long de son passage à l’Intérieur, Retailleau s’est illustré par des
déclarations clivantes, des décisions rigides et une ligne sécuritaire qui a contribué à envenimer les
relations bilatérales. Son ministère a été le théâtre d’un durcissement migratoire, d’un discours identitaire sous tension, et d’un mépris affiché envers les dynamiques de coopération avec Alger.Son départ ouvre désormais une brèche : celle d’un possible apaisement.
À condition que son successeur rompe avec les réflexes de l’extrême droite, qu’il renonce aux postures de confrontation, et qu’il choisisse le dialogue plutôt que la défiance. Car la crise latente entre Paris et Alger ne se résorbera ni par les slogans ni par les silences. Elle exige une volonté politique claire, débarrassée des calculs électoralistes et des crispations idéologiques .
N. C.
France: Fin de mandat pour Bruno Retailleau

