Arès de 250 000 personnes rentrent chez elles: Retour massif à Ghaza après le cessez-le-feu

Ghaza, meurtrie mais debout, voit revenir ses enfants. Près de 250 000 personnes ont regagné la ville depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu conclu jeudi dernier entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et l’armée d’occupation. À leurs côtés, 200 000 autres Palestiniens ont rejoint les zones nord de l’enclave, longtemps qualifiées de «zones de mort» par l’occupant. Ce retour massif, annoncé par Mahmoud Basal, porte-parole de la Défense civile, marque une étape cruciale dans la résilience d’un peuple qui refuse l’effacement.
Malgré les destructions, les deuils et les blessures, les Ghazaouis reprennent le chemin de leurs foyers, souvent à pied, sur des routes comme Salah al-Din ou l’avenue Al-Rashid, théâtre de massacres et de courage. L’accord de cessez-le-feu, fruit de négociations intenses autour d’une proposition américaine, prévoit la fin des agressions, le retrait des forces d’occupation, l’entrée de l’aide humanitaire et l’échange de prisonniers.
Le Hamas salue la résistance héroïque du peuple palestinien, à Ghaza, El-Qods, en Cisjordanie et dans la diaspora, soulignant que cette victoire morale est celle de la dignité face à l’inhumain. Depuis le 7 octobre 2023, l’agression génocidaire a coûté la vie à plus de 67 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, et blessé 170 000 autres. À cela s’ajoute une crise alimentaire dramatique, ayant provoqué la mort de 460 personnes, dont 154 enfants. L’UNRWA estime que 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés de force.Mais aujourd’hui, Ghaza respire. Les pas des survivants résonnent comme autant de témoignages d’un peuple qui, malgré l’horreur, choisit la vie, la terre, la mémoire. Le retour des déplacés n’est pas seulement un mouvement physique : c’est un acte de résistance, une déclaration d’appartenance, une promesse de reconstruction. Ghaza ne cède pas. Ghaza revient. Ghaza vit.
Sabrina G.