Projets confisqués: Le Gouvernement transforme les séquelles en moteurs économiques

Depuis la wilaya de M’sila, le Premier ministre M. Sifi Ghrieb a réaffirmé, ce mardi, la volonté ferme du Gouvernement de redonner vie aux projets confisqués dans le cadre de la lutte contre la corruption. Une démarche stratégique qui s’inscrit dans les orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et qui vise à réintégrer ces actifs dans le tissu économique national au service de l’emploi, de l’investissement et de la justice sociale.
«Il s’agit de l’argent du peuple, et les citoyens doivent pouvoir en bénéficier», a martelé M. Ghrieb en marge de sa visite de travail et d’inspection à M’sila. Chargé par le chef de l’État, le Premier ministre a souligné que cette relance n’est pas une opération technique, mais une responsabilité politique et morale. «Nous ne ménagerons aucun effort au service des citoyens et des travailleurs», a-t-il ajouté. Cette relance s’inscrit dans une dynamique de réparation et de transformation. Les projets autrefois gelés ou détournés sont désormais récupérés, réhabilités et réorientés vers les besoins réels du pays. «Aujourd’hui, nous récoltons les fruits des efforts consentis au cours des dernières année », a déclaré M. Ghrieb, évoquant une «nouvelle page» du développement national, fondée sur la réappropriation des ressources confisquées et leur mise au service de l’intérêt général.
Symbole fort de cette politique, le Premier ministre a procédé à l’inauguration d’une usine de production de rond à béton relevant de l’entreprise publique FONDAL, implantée dans la localité de Draâ El-Hadja, commune de M’sila. Ce site industriel, autrefois à l’arrêt,a été récupéré par l’État et confié à l’Entreprise nationale des fonderies algériennes (FONDAL) le 10 août 2024. Spécialisée dans la production de fer et d’acier, l’usine s’étend sur une superficie de 23,9 hectares, avec un investissement de près de 226 millions DA. Elle devrait générer environ 450 emplois directs et produire annuellement 650 000 tonnes de rond à béton, contribuant à hauteur de 5,7 milliards DA au Produit intérieur brut (PIB) national.
Ce projet n’est pas un cas isolé. Il incarne une stratégie plus large : celle de transformer les séquelles de la corruption en moteurs de croissance. En récupérant les actifs confisqués, l’État affirme sa capacité à réparer les injustices économiques du passé tout en construisant les bases d’un développement durable et inclusif. Au-delà des chiffres, cette relance est un signal politique fort : elle témoigne d’un engagement à replacer l’économie au service du citoyen, à restaurer la confiance dans les institutions, et à faire de la transparence un pilier de la gouvernance.
Dans cette optique, le Gouvernement entend poursuivre l’identification, la réhabilitation et la mise en valeur des projets confisqués, en les intégrant dans des filières stratégiques et en assurant leur viabilité économique. L’objectif est clair : créer de l’emploi, attirer l’investissement, et redonner aux territoires
leur rôle moteur dans le développement national.
À M’sila, comme ailleurs, cette politique de relance est une réponse concrète aux attentes des citoyens. Elle incarne une vision de l’État bâtisseur, capable de transformer les cicatrices de la corruption en
fondations solides pour une Algérie plus juste, plus productive et plus souveraine .
Fateh H.