L’Algérie exprime son regret concernant le nouveau veto des États-Unis à un cessez-le-feu à Gaza, dénonçant ainsi ce qu’elle qualifie de soutien au « crime de Gaza ». Cette déclaration a été faite par le professeur Nazim Sini, spécialiste des questions internationales, lors de son intervention à l’émission « L’invité de la rédaction » sur la Chaîne 3 de la Radio Algérienne.
Sini a critiqué ce veto, soulignant que le projet de résolution porté par l’Algérie avait reçu le soutien
de tous les pays arabes à l’exception d’un veto américain et d’une abstention britannique, une situation qualifiée de « déplorable ». Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, ainsi qu’à la libre circulation de l’aide humanitaire à Gaza.
Il a également critiqué le système de gouvernance mondial, notamment le fonctionnement du Conseil de sécurité de l’ONU, affirmant qu’il était temps de réformer ces institutions pour une meilleure représentativité, notamment en donnant plus de voix aux pays africains, asiatiques et d’Amérique Latine.
Sini a souligné l’importance de la mobilisation internationale pour influencer les réformes des institutions internationales, notant que la forte pression exercée sur les capitales européennes, ainsi que sur les médias, pourrait changer la donne. Il a cité l’exemple du Royaume-Uni, où la mobilisation a conduit à une abstention de vote pour la première fois, ainsi que les appels à un cessez-le-feu de personnalités influentes comme le prince William.
En ce qui concerne la situation sur le terrain à Gaza, Sini a décrit une tragédie humaine avec près de 30 000 martyrs, principalement des femmes et des enfants, et des conditions désastreuses avec des infrastructures détruites et une population en détresse. Il a conclu en soulignant que la pression internationale croissante pourrait entraîner un changement de situation et une accentuation de la pression sur l’entité sioniste .
Malik.M.