Au lendemain de la convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, plusieurs candidats ont procédé au retrait des formulaires de souscription individuelle.
Il s’agit de documents qui servent à la collecte des signatures des citoyens afin d’appuyer le dossier de candidature. C’est le défi principal et l’écueil fondamental que chaque candidat doit relever avant de prétendre de manière officielle à la magistrature suprême.
Pour éviter le senario du passé, où des individus de tout bord se présentent pour retirer les formulaires, atteignant en 2019 plus de 70 déclarations d’intention, la nouvelle loi électorale oblige tout prétendant à la candidature à l’élection présidentielle au dépôt d’une caution de deux cent cinquante mille dinars (250.000 DA) auprès du Trésor public.
Cette caution est remboursée dans un délai de quinze (15) jours après proclamation des candidatures par la Cour constitutionnelle, au candidat ayant recueilli, au moins, 50% des signatures prévues par la présente loi organique, réparties sur, au moins, 25 wilayas.
Après le retrait des formulaires, les candidats es expédient dans les différentes wilayas afin de satisfaire l’exigence la plus difficile de la loi, notamment pour les partis qui n’ont pas des élus locaux partout.
Tout postulant à la candidature à la magistrature suprême du pays est tenu de présenter : soit une liste comportant, au moins, six cent (600) signatures individuelles de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties, au moins, à travers vingt-neuf 29 wilayas, soit une liste comportant cinquante mille (50.000) signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, vingt-neuf (29) wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à mille deux cents (1.200). Les signatures sont déposées en même temps que l’ensemble du dossier de candidature auprès de l’Autorité indépendante des élections. Et tout électeur inscrit sur une liste électorale ne peut accorder sa signature qu’à un seul candidat. Il faut souligner que toute candidature à l’élection présidentielle validée par la Cour constitutionnelle ne peut être retirée qu’en cas d’empêchement grave dûment constaté par la Cour constitutionnelle ou de décès du candidat concerné.
Et lorsque l’un des deux candidats retenus pour le deuxième tour se retire, l’opération électorale se poursuit sans prendre en compte ce retrait. En cas de décès ou d’empêchement légal de l’un des deux candidats au deuxième tour, la Cour constitutionnelle déclare qu’il doit être procédé de nouveau à l’ensemble des opérations électorales. Elle proroge, dans ce cas, les délais d’organisation de nouvelles élections pour une durée maximale de soixante (60) jours et le Président de la République en exercice ou celui qui assume la fonction du Chef de l’Etat demeure en fonction jusqu’à la prestation de serment du Président de la République .
Farid B.