Les candidats en «repos forcé» avant le jour du vote: Place au silence électoral

Maintenant que les trois candidats à l’élection présidentielle anticipée ont accompli leur mission dans la promotion de leurs programmes, le silence électoral prend place dès aujourd’hui et pour une durée de trois jours. Comme l’exige la loi et le veut la tradition, les candidats mis en  »repos forcé », doivent s’interdire toute déclaration ou activité pouvant attirer les électeurs. La loi organique portant code électoral dispose, dans son chapitre consacrée à la campagne électorale, que « nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue». Durant ce silence de trois jours qui précède l’ouverture des bureaux de vote le 7 septembre à 8h00 du matin, il est également strictement interdit de «publier et diffuser des sondages d’opinion et des enquêtes sur les intentions de vote, 72 heures avant la date du scrutin sur le territoire national et 5 heures avant la date du scrutin sur le territoire national et 5 jours avant la date du scrutin pour la communauté nationale résidant à l’étranger».
Durant vingt jours de campagne, les candidats et leurs soutiens ont eu suffisamment de temps pour sillonner le pays afin de convaincre les électeurs.
La balle est désormais dans le camp de ces derniers. Entre le programme «Pour une Algérie triomphante », du président candidat à sa propre succession, Abdelmadjid Tebboune, « Vision » du candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, et « opportunité » du candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani Cherif, chaque citoyen aura fait sa propre idée du projet qu’il aspire voir se concrétiser pour l’avenir du pays. Chacun a été par sa façon dans cette mission. Sorties de proximité, meeting populaires, haltes sur les grandes placettes et cafétérias de différentes villes et rencontres avec des notables et des acteurs de la société civile, les candidats n’ont ménagé aucun effort. Si pour Youcef Aouchiche et Abdelaali Hassani Cherif, le rythme était plus intense et l’agenda chargé, ce n’est pas le cas du président sortant Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier n’a animé que 4 grands meetings à Oran, Constantine, Djanet et Alger. Le reste de la campagne a été mené par ses soutiens entre partis politiques (FLN, RND, El Bina, El Moustakbal et autres…) et associations, en plus de son directeur de campagne, le ministre de l’Intérieur mis en congé pour l’occasion, Brahim Merad. Malgré la différence des projets et des promesses, un seul dénominateur commun aura marqué la campagne. Il s’agit de l’appel à la mobilisation et à la participation massive des électeurs au vote le 7 septembre. Une participation à même de conférer une solide légitimité populaire au prochain président de l’Algérie, et d’envoyer un message clair d’unité à l’étranger, dans un contexte régional des plus instables .

Farid.B.

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