Réunis samedi à Bagdad dans le cadre des sommets arabe ordinaire (34ᵉ) et développemental (5ᵉ), les dirigeants arabes ont adopté une déclaration finale marquée par une position ferme et solidaire envers les grandes causes régionales, en tête desquelles la Palestine.Le texte adopté réaffirme avec force le rejet catégorique de toute tentative de déplacement ou de déportation du peuple palestinien, tout en insistant sur l’urgence d’une intervention humanitaire massive à Gaza.
Les États influents à l’échelle internationale sont appelés à exercer des pressions tangibles sur l’entité sioniste pour mettre fin à l’agression en cours contre le territoire palestinien assiégé.Le communiqué final ne s’est pas limité au dossier palestinien : il a également appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale à agir fermement pour faire cesser les frappes israéliennes contre la Syrie. Dans le même esprit, le document souligne la nécessité d’engager un processus politique global en Syrie pour mettre fin à la crise qui perdure.Concernant le Liban, les participants ont exigé l’application des arrangements sécuritaires destinés à prévenir toute escalade et condamné les violations israéliennes répétées de la souveraineté libanaise, appelant à un retrait total d’Israël des territoires libanais occupés jusqu’aux frontières internationalement reconnues.
La crise au Soudan a également occupé une place centrale, avec un appel clair à toutes les parties à adhérer aux initiatives de paix, notamment l’accord de Djeddah, et à garantir un passage sécurisé pour les acteurs humanitaires. Le sommet a exprimé un soutien à la recherche d’un règlement politique global pour préserver l’intégrité territoriale soudanaise. Au sujet du Yémen, les chefs d’État ont exprimé leur solidarité totale et leur volonté de soutenir la stabilité et l’unité du pays, en insistant sur l’importance d’un règlement pacifique et inclusif du conflit.
Sur le dossier libyen, le sommet a réitéré son rejet de toute ingérence extérieure et appelé au retrait immédiat des forces étrangères et des mercenaires, tout en soutenant le dialogue interlibyen comme seul cadre viable pour sortir de l’impasse. Un appel a été lancé au Parlement et au Haut Conseil d’État pour accélérer l’adoption des lois électorales, essentielles au retour de la légitimité institutionnelle.Enfin, la déclaration a mis en exergue la nécessité de soutenir les efforts de l’Irak, de l’Égypte et du Soudan pour garantir leurs droits hydriques légitimes, dans un contexte régional où la question de l’eau devient de plus en plus stratégique. Ce sommet de Bagdad, auquel ont pris part plusieurs chefs d’État arabes, des hauts responsables régionaux ainsi que des invités internationaux de marque, dont le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, a été l’occasion pour les pays arabes de réaffirmer leur unité, leur attachement à la stabilité régionale, et leur volonté commune de défendre leurs intérêts face aux défis croissants.
Malik.M.
Les Arabes à Bagdad :“Gaza ne partira nulle part”
