Le Vieux T’kout : Un trésor caché à Batna

Le pittoresque vieux T’kout, situé à 90 km au sud-est de Batna, a été couronné en juillet dernier comme la meilleure dechra de la wilaya des Aurès.
Il possède un potentiel touristique exceptionnel, alliant la splendeur de la nature, la beauté de l’architecture locale et une histoire ancienne riche. Pourtant, bien que cet endroit antique ait captivé l’imagination de voyageurs et de chercheurs occidentaux, il n’a pas encore reçu la valorisation qu’il mérite, selon l’avis de Dr. Farid Abdeslam, un intellectuel
passionné de la région.
La vieille mosquée, érigée à la fin du XVIe siècle et attribuée à Sidi Abdeslam Ben Ahmed Al-Moualla, est l’un des joyaux de T’kout. Cette mosquée, de style typique des anciens lieux de culte des Aurès, se dresse près d’une source d’eau qui alimente le « madjen », un bassin utilisé depuis des siècles pour l’irrigation des terres et des vergers. Les habitants sont également fiers de leur « hazemmourth hamellalt », une olive blanche récoltée d’un olivier ancien. Une autre particularité de T’kout est le « Souk de la fête de l’automne », organisé à la fin du mois d’août, qui combine festivités folkloriques, expositions agricoles et résolution des problèmes communautaires.
Une autre fête distinctive, « Chaïb Achoura », transforme la ville en un « véritable théâtre à ciel ouvert » pendant dix jours à partir du jour de l’an hégirien. Ces traditions anciennes, mises en avant par de jeunes militants associatifs, ne sont pas seulement une célébration des coutumes ancestrales, mais également une opportunité de faire découvrir les richesses historiques et touristiques de la région des Aurès. Le président de l’Assemblée populaire communale de T’touk souligne que la ville, récompensée comme la meilleure dechra de la wilaya de Batna, attire désormais l’attention et suscite la curiosité. Les découvertes archéologiques, telles qu’une pierre gravée d’inscriptions libyques datant de 4 000 à 5 000 ans avant JC, renforcent son importance historique.
Les deux événements, le « Souk de la fête de l’automne » et « Chaïb Achoura », sont perçus comme des opportunités cruciales pour mettre en valeur le riche patrimoine culturel de T’kout et transformer la région en une destination touristique prospère. Ce pari ambitieux, porté par les habitants et les jeunes de la région, pourrait contribuer au développement économique de cette zone montagneuse, offrant ainsi une expérience touristique unique et enrichissante.
Lotfi.C

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