L’Algérie plaide pour un règlement politique et la fin des incursions

Lors d’une session cruciale du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la situation au Moyen-Orient, avec un focus particulier sur la Syrie, l’ambassadeur permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, a porté la voix du groupe A+3 (Algérie, Arabie saoudite, Égypte et Émirats arabes unis).
Son intervention a mis en lumière la complexité de la crise syrienne et la nécessité d’une approche multilatérale pour y faire face. Dans un discours marquant, le diplomate algérien a dressé un tableau alarmant de la situation actuelle en Syrie, soulignant la fragilité extrême du pays après plus d’une décennie de conflit. « La stabilité en Syrie est vitale, non seulement pour le peuple syrien, mais pour la sécurité de toute la région », a-t-il déclaré avec insistance, appelant à une mobilisation internationale accrue pour soutenir le processus de reconstruction et de réconciliation nationale. Bendjama a particulièrement insisté sur l’impérieuse nécessité d’un processus politique global, conduit et approprié par les Syriens eux-mêmes, soulignant que toute solution imposée de l’extérieur serait vouée à l’échec. Cette approche doit selon lui s’articuler autour de trois axes fondamentaux : la justice sociale pour répondre aux souffrances accumulées durant la guerre, une réconciliation véritablement inclusive impliquant toutes les composantes de la société syrienne, et un dialogue intercommunautaire approfondi pour panser les blessures et restaurer la cohésion sociale.
Le représentant algérien a réaffirmé avec force l’engagement inébranlable du groupe A+3 en faveur des principes fondamentaux du droit international concernant la Syrie. Il a notamment insisté sur le respect de la souveraineté syrienne, l’unité du territoire, l’indépendance politique et l’intégrité territoriale du pays, rejetant toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures syriennes.
Dans la dernière partie de son intervention, Amar Bendjama a condamné avec la plus grande fermeté les incursions militaires répétées de l’armée israélienne sur le territoire syrien. Qualifiant ces actions de « violations flagrantes » de l’accord de désengagement de 1974, il a mis en garde contre les dangers considérables que ces opérations font peser sur la paix et la stabilité déjà précaires dans la région. Le diplomate a appelé à la cessation immédiate de ces violations et au strict respect du droit international
humanitaire .
Malik.M.