Clôture du méga-concert Rai : Des figures légendaires enchantent le public algérois

Les figures légendaires de la chanson rai ont animé, vendredi à Alger, le deuxième soir du méga- concert, organisé à l’occasion de la double célébration du mois du Patrimoine et de l’inscription de la chanson Rai algérienne, au patrimoine culturel mondial de l’humanité.
La grande salle de spectacles de l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih a encore vibré pour le deuxième et dernier soir de suite, au son lourd des airs mélodieux aux cadences binaires et ternaires de la chanson Rai, célébrée dans un méga-concert placé sous le signe « La chanson rai algérienne, du local à l’universel ». Devant une salle comble de monde, les prestations attendues, ont été animées par des musiciens chevronnés, qui ont joué un rôle déterminant dans l’histoire du Rai, et des talents émergents qui, avec leurs ainés, ont célébré la richesse et la diversité de ce genre de musique et de chant populaire algériens. Le célèbre trompettiste Messaoud Bellemou, investi en duo avec le romantique Said Bentata, le prolifique Mehdi Laifaoui, la Grande Fadela, le ténor de l’Oranie Houari Benchenet et le groupe mythique Raina Rai, ont orné le silence de l’Opéra d’Alger durant près de deux heures de temps, au grand bonheur du public qui a savouré tous les moments de la soirée dans la délectation.
Les artistes ont interprété essentiellement les titres qui ont fait leurs succès jadis, des pièces très vite reconnues par les spectateurs, qui les ont reprises en chœurs dans une ambiance électrique.
Les pièces, « Instrumental à la trompette », « Ki b’ghitini nensak », « Sellak el mem’houn », « Sid El Hakem », « Rah lel’Beida », « S’hab El Baroud », « En’sel fik », « Talbouni fik », « Arsam Wahran », « Rani m’dammar », « Chouly », « Zabana » et « Ya zina », ont été brillamment rendues par les prestataires aux voix présentes et étoffées et dont les performances n’ont pris aucune ride.
Un orchestre d’une dizaine de musiciens virtuoses, dirigé d’une main de maître par le jeune Tarek Kadem, a accompagné les artistes à l’affiche, qui ont interagi avec le public, en l’invitant à reprendre leurs refrains. Les instrumentistes ont fait montre de toute l’étendue de leurs talents respectifs, à l’instar de Nael Kahwadji au violon, interprétant avec une grande maitrise technique empreinte de beaucoup de musicalité un istikhbar dans le maqam Kurdi, ou encore le trompettiste, Brahim Benhaoua qui a su restituer les sonorités caractérisant le genre Rai et le style musical de l’Ouest algérien.
R.C.

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