Accentué par le ralentissement du marché de l’emploi :Le Maroc connaît un problème majeur de chômage des jeunes

Le taux de chômage au royaume a atteint 13,7 % au premier trimestre de cette année, contre 12,9 % à la même période en 2023, selon le Haut-Commissariat au Plan, l’organisme marocain des statistiques.
Le chômage touche à la fois mais d’une façon inégalitaire les milieux urbains et ruraux.
Entre le premier trimestre de l’année dernière et la même période de 2024, le rapport sur le marché du travail a recensé 1.645.000 chômeurs au Maroc, en enregistrant 96.000 nouveaux demandeurs d’emploi. Le secteur de l’agriculture, de la chasse et de la pêche a été l’illustration emblématique de recul du marché du travail au Maroc, en raison de la forte sécheresse, perdant ainsi 206.000 emplois en trois mois.
Toutefois, derrière les derniers chiffres sur l’emploi, se cachent des tendances inquiétantes, signe d’une fragilisation accrue de l’économie marocaine. Le premier signe inquiétant est l’augmentation du nombre de personnes en âge de travailler, mais ne trouvant pas d’embauche sur le marché du travail. Le taux d’inactivité économique des 15 à 24 ans au Maroc a atteint 35,9 %, soit plus d’un tiers de plus qu’il y a un an. Plus grave…… obtenir un diplôme universitaire ne signifie plus une assurance contre le chômage dans le royaume, car ce phénomène s’est accentué également chez cette catégorie, de l’ordre de 20,3 %.
Même constat pour les femmes, avec une hausse de chômage de 20,1 %. Selon les économistes, l’augmentation de chômage affecte durement l’économie de royaume, car ralentissant la croissance, et par ricochet une baisse de la consommation.
Les experts en économie ont alerté, par ailleurs, que la contraction du marché du travail augmente la pression sur le gouvernement. Ce qui présage de signes inquiétants pour l’économie nationale, mais aussi pour la stabilité du royaume et les risques d’une situation sociale plus explosive.
Les mêmes experts soulignent que la liste croissante de problèmes auxquels est confrontés le Maroc, à leurs têtes l’inflation, font que la perspective de vaincre le chômage ambiant est encontre peu probable.
R.I.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *