ALisbonne, au Portugal, la 48e Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) a ouvert ses portes ce vendredi, réunissant des centaines de militants pour la cause sahraouie. Parmi les participants figuraient des mouvements de solidarité européens, des délégations de divers pays, ainsi que près de 300 personnalités politiques, médiatiques, artistiques et culturelles.Cet événement d’envergure rassemblait des parlementaires du monde entier, venus étudier l’évolution de la situation au Sahara occidental face aux graves violations perpétrées par l’occupation marocaine. L’objectif était de coordonner les efforts et de préparer un plan d’action pour 2025, afin de poursuivre le soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
L’Algérie, à l’avant-garde du combat pour la décolonisation, était représentée par une délégation parlementaire de haut niveau, conduite par Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation. Dans un discours prononcé en son nom par Mohamed Redha Oussahla, vice-président chargé du suivi des activités extérieures, M. Goudjil a souligné que cette rencontre parlementaire reflétait la prise de conscience des législateurs quant à leurs responsabilités et à l’importance de leur rôle dans le processus de décolonisation en Afrique.
Avec une fermeté inébranlable, le président du Conseil de la Nation a rappelé que la communauté internationale reconnaît, publiquement ou en privé, que la question sahraouie est une affaire de décolonisation, à l’exception du Maroc qui persiste dans son illusion d’une prétendue « intégrité territoriale ». Il a dénoncé le soutien de puissances coloniales exploitant les droits et les sacrifices des Sahraouis en échange d’accords commerciaux douteux, spoliant ainsi les ressources d’un territoire occupé illégalement.M. Goudjil a salué les récentes victoires obtenues grâce aux efforts inlassables des militants de la cause sahraouie, dont la Coordination européenne. Il a notamment évoqué la décision historique de la Cour de justice européenne déclarant nuls et non avenus les accords entre l’Union européenne et le Maroc. Cette victoire juridique d’importance, venue d’Europe même, confirme la légitimité de la cause sahraouie et reconnaît que la présence marocaine dans cette région constitue une forme de colonialisme.
Farid B.