Multiplication des attaques sionistes contre le système de santé de Ghaza : Les organisations humanitaires craignent le pire

Alors que les besoins en matière de santé ne cessent d’augmenter à Ghaza, en proie depuis près de huit mois à l’agression génocidaire de l’armée sioniste, les attaques contre le système de santé de cette enclave palestinienne et la dégradation de ses capacités se sont multipliées ces dernières semaines, faisant craindre le pire aux organisations humanitaires.
« Le système de soins de santé est à genoux » à Ghaza, a alerté Yasmina Guerda, responsable des affaires humanitaires au Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), précisant qu’avec seulement douze hôpitaux sur 36 partiellement fonctionnels, l’infrastructure sanitaire est « loin d’être suffisante » pour faire face aux dizaines de milliers de blessés de l’agression, même si des hôpitaux de campagne supplémentaires seraient développés.
Cette humanitaire déplore les « attaques constantes » lancées par les forces d’occupation sionistes contre des établissements de soins et des hôpitaux en particulier, « en violation directe du droit humanitaire international ». « Beaucoup de personnes ont perdu leurs membres, beaucoup ont des lésions cérébrales traumatiques et des milliers ont perdu leur capacité auditive à cause des explosions constantes », a-t-elle ajouté. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS) s’inquiète, quant à elle, de la propagation des maladies transmissibles, y compris la diarrhée et l’hépatite A, en nette augmentation dans la bande de Ghaza. « L’UNRWA continue de fournir des soins de santé, mais les abris surpeuplés et l’assainissement limité dus aux déplacements forcés posent de graves risques pour la santé », a averti cette organisation. Ces risques de propagation de maladies interviennent au moment où les forces sionistes ont pris d’assaut l’hôpital al-Awda de Ghaza, assiégé par les troupes et les chars de l’armée sioniste depuis dimanche dernier. Dans un message publié sur le réseau social X, le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, a lancé un appel « urgent » à la protection des patients, du personnel et des civils. Selon le Dr Tedros, 140 membres du personnel médical, des patients et leurs compagnons civils se trouvaient à l’intérieur de l’hôpital lorsqu’il a été envahi par les soldats sionistes.
Les troupes auraient ordonné à tout le monde de partir, à l’exception de 12 membres du personnel, dont le directeur de l’hôpital, 14 patients et huit accompagnateurs. Tedros Ghebreyesus a lancé un appel pour que les personnes à qui les forces sionistes ont ordonné de rester sur place soient protégées et autorisées à partir en toute sécurité. « L’OMS demande d’urgence la protection des patients, de leurs accompagnateurs et du personnel de santé à l’intérieur de l’hôpital, ainsi qu’un passage sûr pour leur évacuation », a-t-il ajouté. Dans un autre message, le chef de l’OMS a aussi affirmé que l’hôpital Kamal-Adwan, également situé dans la zone de Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza, « ne fonctionnait plus » après que tous les patients et le personnel ont été évacués à la suite de multiples frappes de missiles lancées par l’armée sioniste sur l’établissement mercredi.
Plus largement, l’accès aux soins de santé
à Ghaza se réduit encore davantage. « De nombreux hôpitaux manquent de carburant et de médicaments en raison de la fermeture continue du terminal de Rafah », a indiqué le Dr Tedros.Lundi, l’Union européenne (UE) s’est alarmée à nouveau de la situation catastrophique du système de santé dans la bande de Ghaza, affirmant que « 31 des 36 hôpitaux » que compte l’enclave palestinienne « ont été endommagés ou complètement détruits dont l’hôpital Al-Shifa, le plus grand complexe médical de Ghaza, qui reste aujourd’hui hors service ». Selon l’UE, peu d’établissements à Ghaza peuvent encore fournir des soins de santé, au moment où la survie des Palestiniens de cette enclave est menacée par les bombardements incessants de l’armée sioniste et où plus de 9.000 personnes gravement blessées risquent de mourir faute de soins de santé adéquats. « Depuis le 7 octobre, l’OMS a enregistré un total de 890 attaques contre des établissements de santé, dont 443 à Ghaza et 447 en Cisjordanie », a-t-elle déploré, appelant à mettre fin aux attaques « contre le personnel soignant, les hôpitaux et les ambulances
R.I.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *