L’auto-entreprenariat s’est frayé son chemin en Algérie et devient une réalité économique incontournable de par la volonté de l’Etat à booster l’investissement des jeunes dans le paysage socioéconomique du pays. « L’approche nécessite un nouveau booste d’où la mise en place de nouveaux dispositifs d’aides et d’accompagnement pour la réussite des porteurs de projets », indique, ce lundi Abderrahmane Harbi, Conseiller en finances des entreprises.Intervenant à l’émission « L’Invité du jour », de la Chaine 3, de la Radio algérienne, à l’occasion de la semaine mondiale de l’entreprenariat, l’expert rappelle que « c’est à la faveur de nouveau texte cadres sur l’entreprenariat des jeunes et le ministère des startups que les jeunes universitaires bénéficient, actuellement, d’accompagnement pour monter leurs propres entreprises ».
L’objectif est, selon le président de la Global Entreprener-ship, d’encourager l’entreprenariat des jeunes, « L’Algérie a mis en place plusieurs dispositifs et des mécanismes, comme moyens d’accompagnement, qui ont prouvé leur efficacité dans l’accompagnement des porteurs de projets et des startups», assure-t-il.
Quid de l’efficacité des nouveaux dispositifs ?
Parmi ces nouveaux dispositifs pour soutenir les jeunes à entreprendre efficacement, le conseiller cite, entre autres, l’Algerian Start-up Fund (ASF), l’Etablissement national de soutien de développement de l’entreprenariat (ENSDE) et le Centre de développement de l’entreprenariat (CDE), destiné aux étudiants, tous dédiés à financer les entreprises, alors que ministère des startups accompagne ces dernières en leur fournissant des labels comme « projet innovant » ou « start-up ». A la question de savoir sur quel critère peut-on estimer l’efficacité des différents des dispositifs, l’intervenant estime qu’il est « trop tôt pour se prononcer », laissant entendre que « le fruit du financement n’a pas encore été perçu de manière tangible».
Assurer des formations pour accompagner les étudiants
Selon M. Harbi, l’ASF et les CDE, implantés au niveau de toutes les universités, sont destinés à développer les idées que portent les étudiants. « L’approche est non seulement de financer des startups mais aussi d’assurer à l’étudiant, généralement sans rapport avec l’argent, des formations en économie de gestion, assurées par des enseignants, afin d’en faire un profil de manager et gérer le financement et le personnel de son entreprise», explique-t-il.
Et pour combler une étape manquante, l’orateur suggère que « l’étudiant devra passer un temps dans une start-up pour se familiariser avec la fiscalité, la gestion de la trésorerie et la gestion de personnel ». « Ces notions s’apprennent sur le tas et non pas sur papier à l’université », conclut-il .
R.E