Lors de la Conférence ministérielle sur le partenariat Afrique-Russie qui s’est tenue à Sotchi, M. Ahmed Attaf, Ministre algérien des Affaires étrangères, a salué avec une vive satisfaction les conclusions formulées à l’issue de cette rencontre de haute importance. Représentant le Président Abdelmadjid Tebboune, le chef de la diplomatie algérienne a exprimé le ferme soutien de son pays à la consolidation du cadre institutionnel de ce partenariat stratégique.
Dans une allocution empreinte de solennité, M. Attaf a tout particulièrement mis en exergue les priorités définies, lesquelles répondent aux aspirations légitimes du continent africain en cette ère charnière de son histoire. Parmi les objectifs phares, le parachèvement du processus de décolonisation sur le sol africain revêt un caractère impérieux. En effet, à l’aube de ce 21ème siècle, le fléau du colonialisme, qu’il soit ancien ou moderne, n’a désormais plus droit de cité sur un continent désireux d’écrire un nouveau chapitre émancipateur.Au diapason de cette quête d’affranchissement, la lutte contre le terrorisme et les crimes transnationaux figure également en bonne place dans l’agenda de ce partenariat renaissant.
Une priorité d’autant plus cruciale que ces fléaux représentent une menace sécuritaire majeure, sapant les fondements de la stabilité africaine et entravant son essor économique.Dans cette optique, le ministre algérien a insisté sur l’impérieuse nécessité de favoriser des « solutions africaines pour les problèmes africains ». Une conviction ancrée dans l’amère expérience d’échecs répétés des diktats extérieurs pour résoudre les conflits et crises frappant le continent.Autre point saillant de cette feuille de route ambitieuse, la réhabilitation de l’Afrique au sein des instances décisionnelles internationales. En effet, la marginalisation imposée au continent au Conseil de Sécurité de l’ONU et au sein des organisations financières mondiales constitue un frein majeur à sa participation aux grandes orientations politiques et économiques impactant directement son devenir. Dès lors, le renforcement des bases d’un développement pérenne figure également parmi les priorités de ce partenariat d’un genre nouveau. Une feuille de route intimement liée à l’accélération de la mise en œuvre des Agendas 2030 et 2063 des Nations Unies et de l’Union Africaine pour un progrès durable et équitable.Dans ce dessein, M. Attaf a réaffirmé l’engagement indéfectible de l’Algérie à œuvrer à l’accroissement des échanges commerciaux et des investissements russes sur le sol africain. Une dynamique vertueuse qui, couplée aux autres axes stratégiques, insufflera un nouvel élan à ce partenariat d’avenir. Le ministre a, en outre, souligné les fondements historiques de cette Alliance privilégiée, un héritage issu du soutien indéfectible de la Russie aux peuples africains dans leur lutte contre la domination coloniale. Une amitié jamais démentie, qui s’est renforcée au fil des décennies par la contribution significative de la puissance eurasienne à l’édification des économies nationales des États nouvellement indépendants. Dans la perspective de donner un nouvel élan à cette coopération prometteuse, M. Attaf a émis le vœu de la hisser aux plus hauts sommets. Une ambition motivée par la convergence des visions pour l’avènement d’un ordre international apaisé, où chaque nation jouirait pleinement de sa souveraineté et de ses droits légitimes en matière de sécurité, de stabilité et de prospérité.Une aspiration fédératrice qui puise sa force dans la détermination commune à concrétiser les recommandations issues des sommets précédents de Sotchi et Saint-Pétersbourg. Une feuille de route ambitieuse, porteuse d’espoir pour un partenariat stratégique et équilibré, à même de permettre à l’Afrique de recouvrer toute sa dignité et de s’affirmer en actrice incontournable sur la scène internationale.
Farid B.