La pièce théâtrale « Terra Madre » (La terre mère) de la compagnie italienne Teatro Blu, présentée mardi soir au 6e jour du Festival international de théâtre de Béjaia (FITB) a retenti comme une alarme écologique, un « S0S planète en danger » mettant le doigt essentiellement sur la nécessité impérative de changer de paradigmes et de comportements pour éviter une catastrophe qui s’annonce imminente et irréversible.
Ecrite, mise en scène et interprétée par le duo Silvia Priori et Roberto Gerbolès, la pièce évoque les défis à relever pour préserver la planète, en prenant soin de ne pas faire de leçons de morale, misant tout sur la prise de conscience et l’éveil de l’humanité ainsi que la sensibilisation autour de certains comportements nocifs et sournois dont la juxtaposition accable l’état de dégradation du moment.
Pour y parvenir, quoi de mieux que la poésie et le romantisme, notamment en réapprenant aux gens à s’extasier devant les merveilles divines de l’univers, à s’émerveiller devant les magnificences de la nature et leurs manifestations qui « reconnectent avec l’âme », à l’instar du bruissement des feuillages et des rivières ou encore du chant des oiseaux. Il s’agit en fait de retrouver de la sensibilité, de la perception et du respect pour la vie en somme, entrevue comme panacée idoine, pour ressusciter et faire revivre la symbiose avec le monde environnant. Le spectacle a fourmillé de notions savantes sur l’univers et son évolution, convoquant au passage une foule de disciplines, mêlant, la science, la religion, la philosophie, entre autres, pour corroborer la vision de ses auteurs. La pièce a été présentée en italien, avec une traduction simultanée du texte en français sur un tableau.
R.C.