Le long métrage algérien « Argu » (rêve) de son réalisateur Omar Belkacemi a été projeté, jeudi soir à la salle Ibn Zeydoun (Alger) dans le cadre de la compétition officielle du 11e Festival international du cinéma d’Alger (Fica) dédié au film engagé.
D’une durée de 97 minutes, le film raconte la vie de « Koukou », un jeune aysan kabyle, un bohémien en marge de la société en raison de sa personnalité hors norme, que « Tadjmaat » (les notables du village), l’imam et son propre père tentent d’apprivoiser pour lui mettre des limites et museler sa liberté.
Rêveur, mélomane et galant avec les femmes de son village, Koukou est rejeté par les siens à l’exception de son frère « Mahmoud », amateur de poésie et de philosophie qui abomine l’injustice et les coutumes révolues.
Coproduit en 2021 par le Centre algérien de développement du cinéma (CADC) et l’agence « Visuel », le film a obtenu plusieurs distinctions dont « le prix de l’université africaine de la critique cinématographique » à l’occasion des 32e Journées cinématographiques de Carthage (Tunisie).
Né en 1970, Omar Belkacemi a étudié le cinéma en Tunisie puis participé comme assistant réalisateur dans nombre de films avant de réaliser son premier court-métrage « Dihia » (2010), puis « El Moudja » (2015) et son premier long métrage « Argu ».
Le 11e FICA se poursuit jusqu’au 10 décembre, avec 25 films en compétition sur une soixantaine de films de différents pays, participant à cette édition qui focalise sur les questions de la résistance de la femme et de l’environnement, ainsi que des focus thématiques dédiés à la mémoire et à l’histoire programmés en marge de la projection des films en compétition.