Alors que la course à l’Élysée bat son plein, la Cour constitutionnelle algérienne se retrouve au cœur de la tourmente.
Depuis l’annonce des candidatures validées par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) pour le scrutin du 7 septembre prochain, les prétendants malheureux n’ont pas tardé à faire entendre leur voix. Un déluge de recours s’abat sur l’instance judiciaire suprême. En à peine quelques jours, pas moins de cinq dossiers ont été déposés sur le bureau du directeur général par intérim des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle, Ahmed Ibrahim Boukhari. Un chiffre qui pourrait encore gonfler, l’officiel ayant confirmé que « l’opération de réception des recours se poursuit ».
Les prétendants évincés par l’ANIE n’entendent manifestement pas en rester là. Parmi la cohorte initiale de 16 candidats, seuls trois ont réussi à franchir les obstacles réglementaires : Abdelaziz Belaili pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP), Youcef Aouchiche représentant le Front des forces socialistes (FFS), et Abdelmadjid Tebboune en lice sans étiquette.
Une sélection pour le moins drastique qui fait grincer bien des dents. Les griefs des requérants ? Nul doute que la légalité des rejets et la rigueur du processus de validation seront passés au crible
par la haute juridiction.
Une nouvelle épreuve pour ces juges déjà sur la sellette, qui devront une fois de plus faire preuve d’une impartialité sans faille. Car en ces temps troubles, la Cour constitutionnelle se doit d’être un phare dans la tempête, tranchant les litiges dans un parfait respect du droit et de l’équité. Un défi de taille pour cette institution appelée à jouer un rôle charnière dans la sincérité du prochain scrutin présidentiel .
F.H.