Demain, jeudi, les diverses filiales du Groupe Sonelgaz procéderont à la signature de contrats avec des entreprises nationales et étrangères pour la construction de 15 centrales solaires photovoltaïques. Ces contrats font partie intégrante des projets ambitieux de 2000 mégawatts et 1000 mégawatts, dont la phase de réalisation devrait débuter au cours du premier trimestre de cette année. La livraison de tous ces projets est prévue de manière échelonnée sur l’année 2024 et la première moitié de 2025.
Ces informations ont été révélées par le Pr. Boukhalfa Yaici, directeur général de Green Energy Cluster Algeria (GRP), lors de son intervention dans l’émission « L’Invité de la rédaction » sur la Chaîne 3 de la Radio Algérienne. Selon lui, cette signature marquera le début officiel de la mise en œuvre de ces 2900 mégawatts, répartis dans une douzaine de wilayas, avec des capacités unitaires variant entre 80 et 220 mégawatts. Ce méga-projet permettra à Sonelgaz de jouer un rôle majeur dans la transition énergétique du pays, passant d’une dépendance quasi-exclusive au gaz naturel à une utilisation de l’énergie solaire, dans le cadre du programme global de 15000 mégawatts. De plus, le Pr. Yaici a annoncé d’autres projets similaires à venir dans le pays au cours des prochains mois. Il a également souligné que près de 42 % des réalisations seront confiées à des entreprises algériennes ou en partenariat avec des entreprises étrangères, ce qui témoigne de l’engagement croissant des opérateurs nationaux dans les énergies renouvelables. Concernant le financement, il a précisé que le projet sera entièrement financé par l’Algérie, mais l’utilisation de financements internationaux, via des partenariats public-privé ou des investissements directs étrangers, sera envisagée pour soutenir cette transition énergétique.
En ce qui concerne l’utilisation de cette nouvelle source d’énergie, le Pr. Yaici a souligné les ambitions de l’Algérie dans le secteur agricole, notamment dans le Grand-Sud, où 60% des exploitations agricoles sont situées dans des zones éloignées du réseau électrique. Il a donc plaidé pour l’installation de systèmes solaires ou hybrides pour répondre à ces besoins. Enfin, sur le plan de l’emploi, ces projets devraient créer des opportunités pour les entreprises nationales dès les phases de réalisation, avec une main-d’œuvre algérienne prévue, sauf pour certains profils spécifiques non disponibles sur le marché national.
Khemissi.M.