Lors d’une récente allocution au cours d’une journée d’étude sur la santé mentale au Parlement, Abdelhak Saïhi, le ministre de la Santé, a fait part de la mise en place prochaine de centres de traitement de la
toxicomanie indépendants des hôpitaux. Ces centres, destinés à améliorer et à intensifier la lutte contre la toxicomanie, seront localisés à Blida et à Constantine, ainsi que dans les régions ouest et sud du pays.
Le ministre a expliqué que ces centres seront administrés conjointement par plusieurs secteurs, dont les ministères de la Santé, de la Justice, de la Jeunesse et de l’Éducation, garantissant ainsi une approche complète et multidimensionnelle de la lutte contre la toxicomanie.
Saïhi a également souligné l’importance de traiter les maladies mentales comme toutes les autres pathologies, assurant ainsi le respect des droits des patients. Alors qu’il constate l’isolement des patients atteints de maladies mentales dans des hôpitaux dédiés, souvent insuffisamment équipés pour une prise en charge adaptée, il plaide pour une inclusion plus grande de ces malades dans les hôpitaux généraux.
Le ministre s’est interrogé sur l’absence de lits dédiés à la prise en charge des maladies mentales dans chaque hôpital, préconisant plutôt une intégration des patients atteints de maladies mentales au sein de l’ensemble du système de soins. Ceci permettrait une prise en charge plus holistique des patients, tenant compte non seulement de leurs besoins médicaux, mais aussi de leurs besoins pratiques et psychologiques. Dans le cadre de ces nouvelles orientations, Saïhi a annoncé qu’une spécialisation en psychiatrie serait désormais accessible aux étudiants possédant un baccalauréat plus trois années d’études supérieures, ou « bac + 3 ». Cette initiative vise à répondre à la pénurie actuelle de professionnels qualifiés dans le traitement des maladies mentales. En ce qui concerne la médecine légale, le Ministre a fait part de la coordination entre le ministère de la Santé et celui de la Justice pour une décentralisation des services. Ceci se traduirait par la mise en place de compétences légales dans plusieurs hôpitaux, afin de faciliter l’accès aux soins et de réduire la pression sur les hôpitaux principaux.
Malik.M.