Le qui devait arriver est arrivé. Après être devenue un véritable phénomène en France et dans plusieurs pays européens, la célèbre pâte à tartiner algérienne « El Mordjene » fait face à une interdiction de la part de l’Union européenne. Dès ce matin, plusieurs influenceurs ont relayé la nouvelle de l’interdiction de la dernière cargaison de ce produit très populaire. Bien que certains aient d’abord pensé à une rumeur, Mustapha Zebdi, président de l’Association algérienne de protection des consommateurs, a confirmé l’information sur sa page Facebook.
Dans son post, Zebdi a écrit : « La dernière cargaison de la pâte à tartiner ‘El Mordjene’ a été empêchée
de débarquer en Europe, en se basant sur l’article 20, alinéa 3 du règlement de l’Union européenne n° 2020/2292. » Il a ajouté : « Le produit circulait librement, mais dès qu’il a commencé à constituer une menace pour leur produit favori, ils ont fait toutes les analyses nécessaires et sorti tous les règlements. » Zebdi a conclu en affirmant que l’association prendrait « une position ferme en tant que consommateurs dès que nous aurons les documents officiels confirmant l’interdiction ». Des activistes sur TikTok avaient déjà évoqué que l’interdiction était basée sur un règlement européen interdisant l’importation de produits laitiers en provenance de certains pays, dont l’Algérie. Cette interdiction semble ciblée, d’autant plus que le produit algérien « El Mordjene » commençait à gagner en popularité, remettant en question la domination de la célèbre pâte à tartiner « Nutella », détenue par le géant Nestlé. L’attention s’est naturellement portée sur Nestlé, dont la marque « Nutella » règne en maître sur le marché européen depuis plus de 15 ans. Face à la menace émergente d' »El Mordjene », qui gagne du terrain à moyen et long terme, il semble que l’industrie européenne ait cherché à protéger son monopole. Dans une déclaration à « Tout sur l’Algérie », Zebdi a révélé que l’Europe aurait trouvé une faille réglementaire pour interdire l’entrée de ce produit algérien contenant du lait. Une affaire à suivre de près, qui soulève des questions sur la libre concurrence et les enjeux commerciaux derrière cette décision controversée.