Les réformes budgétaires engagées par l’Algérie ces dernières années, visant à assurer plus de vigueur et de transparence dans la finance publique, se poursuivent. La préparation du budget de l’Etat se fera désormais avec plus de transparence, grâce à la numérisation.
En effet, le ministère des Finances vient de lancer une nouvelle application dédiée à la préparation du budget de l’Etat, présentée lors d’une réunion de travail qui s’est déroulée sous la présidence du ministre des Finances, Laaziz Faid, en présence des cadres de la Direction générale du Budget.
Cette application contribuera à renforcer la gouvernance financière et à garantir une meilleure allocation des fonds publics. Et qui dit renforcer la gouvernance financière dit forcément réduire la corruption et les surcoûts.
Cette nouvelle application « IADAD » dédiée à la préparation du budget de l’Etat, conformément aux dispositions de la Loi organique relative aux lois de finances 18-15, vise à moderniser et à améliorer le processus d’élaboration du budget de l’Etat, selon le communiqué du ministère.
Se composant de trois modules principaux : les demandes budgétaires, les propositions budgétaires et les documents et volumes budgétaires, elle a pour but d’automatiser le processus de préparation du budget et de fournir des données consolidées en temps réel, notamment en ce qui concerne les états des mouvements des crédits, les RPP et les tableaux comparatifs.
La nouvelle application se base sur la numérisation et s’inscrit dans le cadre des réformes budgétaires engagées par l’Etat.
Le ministre des Finances, Laâziz Faid a affirmé récemment que le pays est en train d’introduire des réformes budgétaires en profondeur et une réforme de la gouvernance financière, avec des contrats de performances au niveau de toutes les structures de son département.
« Les effets de ces réformes seront ressentis dans 3 à 4 ans », avait-t-il expliqué.
La numérisation commence à donner des résultats dans plusieurs secteurs. A titre d’exemple, le secteur des oeuvres universitaires gagne des milliards de dinars chaque mois après la numérisation. Comme elle limite la corruption dans de nombreux domaines, privant les corrompus de larges leviers qu’ils utilisaient pour s’enrichir illicitement.
Dans son intervention à l’occasion de la présentation de l’application, le ministre des Finances a assuré que sa mise en place représente « une avancée significative dans la numérisation du système budgétaire, permettant une gestion plus efficace et transparente des ressources financières de l’Etat ».
Il a appelé à l’accélération de la mise en œuvre des projets de numérisation, afin de répondre rapidement aux besoins et aux attentes des citoyens et des opérateurs économiques.
M. Faid a insisté, en outre, sur « la nécessité d’une action diligente et d’une mobilisation totale des ressources pour atteindre les objectifs fixés dans les délais impartis ».
Fateh H.