Le 4 février dernier, le président de la République a mis en place une commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer. Cette commission a pour mission de formuler les éléments de la stratégie nationale de prévention, de lutte, de suivi et d’évaluation du cancer. Cependant, selon Mohamed Bekkat Berkani, président de l’Ordre national des médecins praticiens, la lutte contre le cancer est encore entravée par divers obstacles.
Lors de son passage dans l’émission « L’invité de la rédaction » sur la chaîne 3 de la Radio Algérienne ce mardi, M. Bekkat Berkani a souligné deux préalables essentiels pour garantir l’efficacité de la lutte contre le cancer.
Tout d’abord, il a plaidé en faveur d’une meilleure coordination entre les différents acteurs, notamment le ministère de la Santé (chargé du diagnostic, du traitement et de la prescription), le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale (responsable du soutien financier et du remboursement des prestations) et le ministère de l’Industrie pharmaceutique (chargé de la fourniture des médicaments et des traitements), afin d’assurer une continuité des soins pour les patients.
Il a souligné que la responsabilité de la recherche de solutions médicales ne devrait pas incomber aux patients, mais plutôt à l’État.
Ensuite, M. Bekkat Berkani a insisté sur la nécessité de réviser les barèmes de remboursement des prestations et des actes médicaux.
Il a critiqué le montant dérisoire du remboursement des consultations chez les médecins généralistes,
fixé à 100 DA, soulignant que cette somme est insignifiante pour les patients. Il a également estimé
que les barèmes de remboursement actuellement en vigueur sont obsolètes, compte tenu de la multiplication des acteurs de santé, notamment les cliniques et les cabinets privés. En conclusion, il a appelé à une révision du système de remboursement pour mieux répondre aux besoins des patients et aux réalités du système de santé actuel.
Malik.M.