Entre 2020 et 2024, l’Algérie a connu un « saut qualitatif » dans l’aquaculture avec une production annuelle atteignant près de 7.000 tonnes. Selon le ministre de la Pêche Ahmed Badani, cela devrait grimper à 12.000 tonnes d’ici fin 2024, soit une hausse de 71%.
Cette dynamique s’illustre par 55 nouveaux projets aquacoles en eau douce, dont 23 sont déjà productifs (+8,71% par rapport à 2019). Quelque 16.000 bassins ont également été ensemencés avec 3 millions d’alevins de tilapia. Le nombre d’aquaculteurs intégrant cette activité à l’agriculture est passé de 3.300 à 22.000. Pour stimuler les investissements, des incitations fiscales sont prévues en 2024 : exonération d’impôts pour les coopératives, réduction des droits de douane sur les aliments pour poissons et instauration d’une prime de 50 DA/kg de tilapia produit. Lors de sa visite à Djelfa, le ministre a notamment inspecté une ferme avec 29 bassins pouvant accueillir 400.000 alevins de tilapia, une unité de fabrication d’aliments (6.000 tonnes/an) et une entreprise produisant 2 millions de tilapias monosexes annuellement. Des conventions de coopération ont aussi été signées entre les services des pêches et l’université, les services agricoles et la formation professionnelle locale .
Fateh H.