Apeine annoncé de nouveau par le président de la République, Abdelmadjid Tenbboune, le dialogue national occupe d’ores et déjà l’agenda des partis politiques qui demeurent les principaux acteurs concernés. Au sein de l’opposition, c’est le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui n’attend pas. Il affiche sa vision. Présidant, hier, une rencontre des responsables des bureaux de wilayas et des parlementaires du parti, Abdelaali Hassani Cherif, a plaidé en faveur de la concertation pour fixer les orientations de façon collective.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle du 7 septembre 2024, a estimé que cette concertation est dictée par le contexte régional qui entoure le pays. «Devant le contexte sensible et l’environnement régional, la nation a besoin de concertation et de fixer collectivement les orientations», a déclaré dans son discours, le président du MSP, soutenant que sa formation politique ne court pas après des postes de responsabilité. Selon lui, les priorités du MSP « ne sont pas partisanes », mais «des priorités nationales et de causes justes, qui nous imposent la concertation continue et le contact permanent pour les mettre en œuvre dans le cadre d’une vision qui protège notre pays».
Pour Hassani Cherif, «le partenariat politique que nous voulons n’est pas basé sur la distribution des postes, mais sur une vision sûre et un consensus national autour des dossiers de la réforme économique, pour mener le pays à bon port».
C’est pourquoi, « il faut de planification, de la réflexion et de la vigilance pour faire face aux dangers », car, a-t-il soutenu, «l’année 2025 sera celle des défis et des nouveaux rebondissements sur le plan politique national, régional et international, mais aussi sur le plan diplomatique, et socioéconomique ». L’appel du MSP intervient après les propos du Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, qui a réitéré son engagement en faveur du dialogue national en ce début de deuxième mandat, qui sera à la hauteur des enjeux internes et renforcera les droits fondamentaux. Dans son discours à la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies au Palais des nations à Alger (Club des Pins), le chef de l’Etat a précisé dimanche dernier que «la prochaine étape verra le lancement du dialogue politique auquel je me suis engagé, et qui sera à la hauteur des enjeux internes».
Tout en exprimant son souhait que ce dialogue national soit «profond et inclusif et non purement discursif», Tebboune a assuré qu’il «renforcera les droits fondamentaux à travers les lois consacrées par la Constitution et la loi organique relative aux partis politiques et aux associations». «J’ai promis à la classe politique d’ouvrir un dialogue pour renforcer le front intérieur et cela se fera de manière organisée», a affirmé le président de la République.
Farid.B.