Les deux vieux partis ne veulent pas afficher leur position à l’égard des élections présidentielles anticipées du 7 septembre prochain. Aussi bien au FLN qu’au FFS, on préfère attendre pour voir plus clair et décider en fonction des nouvelles données qui ne doivent, toutefois, pas prendre encore beaucoup de temps.
Le parti du Front de libération nationale observe une certaine prudence et ne veut pas s’avancer même s’il a déjà affirmé qu’il jouera un rôle important lors de ce rendez-vous. N’ayant visiblement pas de candidat à présenter, le parti ne veut pas reproduire le scénario de 2019 en soutenant le candidat du RND à l’époque. Pour les observateurs, le FLN ne prendra pas de position avant que celle de l’actuel président ne soit connue. D’où la prudence observée au sein du parti. N’ayant pas les mêmes objectifs, le Front des forces socialistes temporise lui aussi et pourrait prendre sa décision définitive au cours de ce mois d’avril. Le plus vieux parti de l’opposition cherche, selon son premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, la meilleure position qui lui permet de contribuer positivement à l’évolution des choses dans le pays. Le parti va participer d’une manière ou d’une autre à ce rendez-vous qu’il souhaite déboucher sur de nouvelles perspectives et des horizons qui puissent redonner la confiance aux citoyens.
« La position sera prise de façon autonome au sein de nos instances probablement au cours de ce mois d’avril. Le débat est déjà lancé au sein du conseil national et des instances de directions », a affirmé M. Aouchiche, expliquant que « quelque soit la position finale, le FFS sera présent avec ses propositions, ses idées et son projet afin de faire avancer les choses dans le pays, en appelant à la réhabilitation de la politique.
Le parti ne se prononce pas non plus sur les appels de certaines personnalités allant dans le sens de la présentation d’un seul candidat de l’opposition. Le FFS se dit ouvert au débat et au dialogue mais, en fonction des données politiques, l’option qu’il soutienne une telle démarche est vraiment à écarter.
Mais entre la prudence du FLN et la temporisation du FFS, les choses avancent et l’échéance approche. Après les fêtes de l’Aïd, il faut s’attendre à une inflation de l’action politique et des positions de plus en plus tranchées des partis politiques. L’été sera certainement chaud.
Fateh H.