Après plusieurs mois de léthargie, la scène politique nationale commence à s’animer et les partis politiques à bouger. L’annonce surprise de la tenue des élections présidentielles anticipées le 7 septembre prochain a secoué la classe politique qui est désormais face à un rendez-vous mobilisateur de par sa nature et sa dimension. Fini donc le suspens et l’expectative et l’heure est à l’action et au positionnement. Plusieurs partis vont convoquer les prochains jours des réunions extraordinaires de leur instance de décision, afin de trancher sur la manière d’aborder l’échéance présidentielle. Le FLN, le RND, le RCD, le PT, le MSP et bien d’autres formations sont déjà en ordre de bataille eux qui ont auparavant affirmé qu’ils participeront d’une manière ou d’une autre à ce rendez-vous. Le RCD a d’ailleurs annoncé la tenue de la réunion mensuelle du secrétariat national du parti dans les plus brefs délais. Le FLN avait convoqué une réunion d’urgence de son bureau politique suite à l’annonce des élections présidentielles anticipées, en attendant une session extraordinaire de son comité central. Le parti a assuré qu’il contribuera fortement à la réussite de ce grand événement national, qui sera une étape majeure dans le renforcement de la transformation notable que connaît le pays dans divers domaines. Il a appelé toutes les forces vives, les partis, la société civile, les acteurs sociaux et les composantes de l’élite à faire de cette échéance nationale un nouveau rendez-vous pour une Algérie victorieuse, forte de ses institutions, de son peuple et de son Armée. Le RND a organisé une soirée ramadanesque autour de l’événement et son secrétaire général a multiplié les interventions médiatiques. Le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, s’est lui aussi déployé pour s’exprimer sur ce rendez-vous, évoquant son éventuelle candidature. D’autres partis ont refait surface après une longue éclipse, à l’image du Front El Moustakbal qui estime qu’à travers cette Présidentielle anticipée, le socle démocratique national ne sera que consolidé davantage pour mieux avancer vers l’avenir, et de Talaie el Houriat qui s’est ainsi engagé « à ne ménager aucun effort pour contribuer à toute démarche à même de renforcer la cohésion nationale, en plaçant l’intérêt suprême du pays, sa sécurité et sa stabilité, au dessus de toute considération politique ». Refusant de s’engager dans des interprétations ou des spéculations susceptibles de répandre la confusion et l’incertitude, le Parti des Travailleurs a affirmé qu’il ne peut ignorer une aussi importante échéance électorale, d’une part, parce qu’elle concerne le sort du pays, et d’autre part, compte tenu du contexte mondial lourd de dangers pour l’humanité, les nations et les peuples, dont les retombées destructrices se sont confirmées dans la région du Sahel. Le parti de Louisa Hanoune a annoncé que ses instances de direction discuteront et décideront de la question de la présidentielle en tenant compte de ce contexte mondial et régional et des intérêts du peuple algérien.
Fateh H.
