Moins de la moitié des missions de l’Organisation mondiale de la santé visant à acheminer de l’aide à Ghaza ont été autorisées, alors que les hôpitaux y sont « complètement débordés », a indiqué un responsable mercredi.
« Les hôpitaux sont complètement submergés, débordés et insuffisamment approvisionnés », a affirmé le représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, le docteur Rik Peeperkorn, s’exprimant en visioconférence depuis Ghaza.
Le personnel, a-t-il décrit, est obligé de procéder à des amputations, faute de moyens pour soigner les patients dont une intervention chirurgicale pourrait sauver les membres dans un environnement normal. Dénonçant « le rétrécissement de l’espace humanitaire » à Ghaza, il a indiqué que l’entité sioniste « entravait l’acheminement de l’aide humanitaire » en Palestine. Depuis novembre dernier, « seulement 40% » des missions de l’OMS vers le nord de Ghaza ont été autorisées et, depuis janvier, ce chiffre est beaucoup plus bas », a détaillé le Dr Peeperkorn. Ce taux s’élève à environ 45% pour le sud. Les autres « ont été refusées, entravées ou reportées », a-t-il dit. « C’est absurde. Même en l’absence d’un cessez-le-feu, des couloirs humanitaires doivent exister pour que l’OMS, les Nations unies et leurs partenaires puissent faire leur travail. Nous devons mettre en place un système de déconfliction pragmatique et différent pour pouvoir faire notre travail », a-t-il affirmé .
R.I.