Le candidat à l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre, Abdelali Hassani Cherif, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a vigoureusement remis en cause les résultats annoncés par l’Autorité nationale indépendante pour les élections (ANIE).
Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, il a dénoncé des « irrégularités » et affirmé que son parti « ne reconnaît pas les résultats ». Selon M. Hassani Cherif, les quelque 170 000 voix obtenues par son parti auraient été « falsifiées ». Déterminé à contester ces chiffres, il a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle afin de « reconsidérer et revoir les résultats ». Pour le leader du MSP, cette situation est « préjudiciable au pays et à sa réputation », d’autant plus dans un « contexte » délicat où l’Algérie n’a pas « besoin de plus de manipulations ». Les critiques les plus virulentes de M. Hassani Cherif ont visé l’ANIE elle-même, qu’il accuse d’avoir « contribué à l’échec du processus électoral ». Selon lui, cette autorité « ne maîtrise pas un processus électoral » et « participe avec ses pratiques et ses erreurs à tuer l’espoir des Algériens ». Des propos qui illustrent la défiance d’une partie de la classe politique envers l’instance chargée d’organiser le scrutin présidentiel. Cette remise en cause des résultats par un candidat malheureux soulève des interrogations quant à la crédibilité du processus électoral aux yeux d’une frange de l’opinion publique algérienne. Si ces contestations devaient prospérer, elles pourraient jeter une ombre sur la légitimité du nouveau président élu .
Malik.M.
Il dénonce des « irrégularités » :Hassani conteste les résultats de la présidentielle
