Ghaza : L’Algérie appelle le Conseil de sécurité à sanctionner l’entité sioniste

L’Algérie appelle le Conseil de sécurité à sanctionner l’entité sioniste au regard de la situation au «Moyen-Orient, y compris la question palestinienne».
Le Conseil de sécurité ne doit plus se contenter de compter les martyrs à Ghaza mais plutôt agir et imposer des sanctions à l’entité sioniste pour ses crimes, a déclaré mardi le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama lors d’une réunion au Conseil dé sécurité consacrée à la situation au « Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » tenue à la demande de notre pays.
« Le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités »
Une nouvelle fois, le représentant de l’Algérie n’a pas manqué d’interpeller les membres de l’organe onusien sur son incapacité à mettre un terme à la situation dramatique imposée aux palestiniens depuis 10 mois. « Allons-nous nous contenter de compter le nombre de morts à Ghaza? Ce n’est pas pour cela que le Conseil de sécurité a été créé », martèle Bendjama qui appelle le Conseil de sécurité à utiliser les outils juridiques dont il dispose contre la puissance occupante sioniste, « incluant les sanctions ».
Pour le représentant de l’Algérie, « le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités en traitant les causes profondes de la question palestinienne, à savoir l’occupation illégale des territoires palestiniens ». Et au diplomate de rappeler que « cela fait 311 jours que notre Conseil est méprisé au moment où toute une population est soumise à une punition collective ».
Les crimes n’auraient pas été possibles sans l’aide fournie à l’agresseur
« Samedi dernier, le monde s’est réveillé pour appendre qu’une autre tragédie au eu lieu pendant la nuit », souligne-t-il, faisant référence au bombardement de l’école Al Tabeene dans le quartier El Daraj, à Ghaza, qui a fait plus de 100 martyrs. Un nouveau massacre qui a suscité l’indignation de la communauté internationale et poussé l’Algérie a demandé une réunion « publique d’urgence » du Conseil de sécurité.
Bendjama indique, à ce propos, que le Secrétaire général de l’ONU avait clairement déclaré que l’école en question abritait des réfugiés. « Il s’agit de la troisième école ciblée par l’occupant en deux jours », signale-t-il. « Ces crimes et les précédents n’auraient pas été possibles sans l’aide militaire et financière fournie à l’agresseur » sioniste, soutient-il.
La «couverture politique» accordée à l’armée de l’occupant
De même qu’ils n’auraient pas été possibles sans la duplicité des puissants qui justifient par tous les moyens la politique génocidaire de l’occupant au prétexte d’un prétendu doit à l’autodéfense. Cette «couverture politique » accordée à l’armée de l’occupant fait que cette dernière poursuit en toute impunité ses crimes perpétrés au su et au vu d’un Conseil de sécurité en faillite.
« Plus de 100 victimes dont des femmes et des enfants s’ajoutent ainsi aux près de 40.000 martyrs palestiniens. Ces martyrs n’étaient-ils pas des humains? n’avaient-ils pas des rêves et de l’espoir, comme nous tous? », s’est indigné Bendjama.
L’entité sioniste entrave la résolution 2735 de l’ONU
Le représentant de l’Algérie signale, par ailleurs, que l’entité sioniste entravait délibérément la résolution 2735 du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza. »L’Algérie avertit contre ces sabotages continus face aux efforts menés par l’Égypte, les États-Unis et le Qatar pour mettre en œuvre cette résolution », fait-il savoir, rappelant le soutien de l’Algérie aux actions de médiation menées par ces trois pays.
« On ne peut pas compliquer les négociations en ajoutant à chaque fois de nouvelles conditions », a-t-il assuré, pointant la mauvaise volonté avérée de l’entité sioniste. En fait, il n’est un secret pour personne que le gouvernement de Netanyahou retarde l’aboutissement d’une accord de cessez le feu, revendiqué par l’ONU en vue de gagner du temps et s’éviter une nouvelle crise politique qui devrait le faire tomber tant il est contesté. « Nous devons agir maintenant, notre inaction coûte des vies humaines et menace le destin du peuple palestinien », met-il en garde.
Mansour souligne la nécessité de prendre « des mesures strictes »
De son côté le représentant palestinien auprès des Nations unies, l’ambassadeur Riyad Mansour, a souligné la nécessité de prendre « des mesures strictes » contre l’entité sioniste qui ne cesse de cibler les Palestiniens et de commettre des crimes, notamment dans la bande de Ghaza. Riyad Mansour a exprimé « sa désapprobation face à l’incapacité du Conseil à agir pour mettre fin à l’agression » sioniste. Et de souligner que « rien ne peut justifier les actions (de l’entité sioniste), qui ignorent les condamnations et les résolutions du Conseil ». Le diplomate palestinien a appelé à « imposer des sanctions aux auteurs de crimes de guerre afin de mettre fin au « génocide » dont sont victimes les Palestiniens ».
R.I

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