Départ à la retraite des professeurs en médecine: Non aux cérémonies non institutionnelles

 

 

Les cérémonies de départ à la retraite des professeurs en médecine hospitalo-universitaires ne doivent pas être du domaine privé où les boîtes de communication en font un fond de commerce, estime le Collectif  des professeurs en sciences médicales. Contestant une nouvelle cérémonie qui se profile à l’horizon pour les jours à venir, cette organisation autonome qui regroupe d’éminents professeurs à travers le pays exprime sa stupéfaction et appelle le ministère de tutelle à se réapproprier la tradition. «Nous apprenons, stupéfaits, que le corps des hospitalo-universitaires (HU) est devenu un enjeu commercial apparemment rentable. Nous faisons l’objet à notre corps défendant d’une exploitation commerciale à laquelle on était loin de s’attendre », écrit le CPSM dans une déclaration signée par le Pr Mansour Brouri, dont nous détenons une copie.

En effet, une nouvelle édition de cérémonie d’hommage aux hospitalo-universitaires partants à la retraite «va être organisée pour la deuxième fois par la même entité privée; sponsorisée par des laboratoires pharmaceutiques privés », explique-t-il. Tout en rappelant comment il s’était battu à l’époque de son président, Professeur Mohamed Regabi, pour faire aboutir la revendication de rétablir les hospitalo-universitaires dans leur bon droit et leur dignité, le CPSM a salué «l’écoute attentive de Monsieur le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui s’est montré très sensible » à ses doléances, instruisant de réparer certaines injustices qui touchent à leur corps.

«L’écoute attentive» de Tebboune

Cependant, souligne le même collectif, «nous pensions que le ton donné par Monsieur le Président de la République pousserait tout naturellement nos autorités de tutelles à prendre le relais pour un hommage appuyé et surtout mérité à ce corps qui a tout donné, pendant la révolution et depuis, sans relâche, à soigner, enseigner et organiser notre système de soins ».  Et de regretter : «nous ne pouvions pas penser que ce rôle, ô combien symbolique, serait dévolu à une boîte de communication privée et ne serait pas assumé par nos institutions de tutelle représentées par le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé ».

Un appel indirect aux deux ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur à se réapproprier cette cérémonie et à honorer les professeurs en médecine au sein des institutions de l’Etat et avec les moyens publics, pour leurs services et rendus à la santé dans notre pays. « Il appartient aux autorités tutelles de rendre cet hommage et d’organiser cette cérémonie pour un hommage digne et mérité », affirme le CPSM qui annonce son « boycott » de toutes les cérémonies dites « non institutionnelles » et appelle tous les collègues « à en faire de même ».

Farid B.

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