Jeux olympiques de Paris Finale de la boxe (66kg), Imane Khelif – Yang Liu, (Chine), vendredi (21h50) :L’Algérie pour une seconde médaille d’or

Imane Khelif a rendez-vous avec l’histoire ce vendredi, avec la finale des Jeux olympiques de boxe (66kg) qui l’opposera à la Chinoise Yang Liu dans le mythique Court central du Roland-Garros. Un court, habituellement réservé au grand tournoi de tennis, transformé à l’occasion des JO pour accueillir les demi-finales et les finales de la boxe. Ayant réussi avec brio sa qualification pour la finale (66kg) en dominant la Thaïlandaise J. Suwannapheng 5-0, mardi soir, Imane Khelif ne lâche rien. «Comme tous les athlètes présents aux JO, je suis à Paris pour un objectif, qui est la médaille d’or. J’espère que je serai à la hauteur des espérances en finale vendredi, pour procurer encore plus de joie à tous les Algériens et mes supporteurs à travers le monde, a-t-elle souligné à l’issue de sa belle victoire mardi soir. Je suis tellement fière de ce succès devant un public merveilleux, qui m’a soutenu tout au long de cette demi-finale. Je donne rendez-vous à tous les Algériens en finale vendredi ». Imane Khelif, attaquée de toutes parts, avec une campagne de dénigrement sans précédent dans les annales du sport et des olympiades, a répondu à sa manière sur le ring ; son arène de combat, avec des coups de poings droits. «Mes victoires sont des étapes dans ma quête de médaille d’or olympique», a-t-elle précisé en rappelant qu’elle est «sûre que la finale sera d’un niveau très relevé. Nous allons préparer cette finale avec mon équipe, pour atteindre l’objectif que nous avons tracé depuis trois ans », a-t-elle indiqué qui compte, non seulement réaliser son rêve, mais tordre le cou à toutes les spéculations.
Le président du Comité sportif italien (CONI), rend justice à Imane
Alors que la polémique sur la participation de la boxeuse algérienne Imane Khelif aux Jeux olympiques n’en finit pas, Giovanni Malagò, président du Comité sportif italien (CONI), livre ses vérités, notamment sur les pressions exercées sur la boxeuse italienne, Angela Carini, battue en 46 secondes (abandon) lors de son combat des 8es de finale contre l’Algérienne. Le président du Comité olympique italien, qui réfute toutes les accusations de l’IBA (International Boxing Association), a expliqué sur les colonnes du journal «La Stampa», que la boxeuse italienne a subi la pression de la part de l’IBA bien avant d’affronter Imane Khelif. « Angela m’a informé des pressions auxquelles elle a été confrontée pendant les jours précédant le combat par l’IBA. Je lui ai conseillé de ne pas y prêter attention et de se concentrer uniquement sur le combat», a-t-il souligné et de préciser : «Ce qui m’a le plus gêné dans le cas Carini-Khelif, c’est que les médias ont lancé une polémique stérile pendant des jours, plus que des couronnements des athlètes qui ont passé des années à préparer ces olympiades, au moment où cette polémique a été exploitée par des politiciens de droite et la gauche pareil». Giovanni Malagò est allé plus loin en affichant son soutien à la boxeuse algérienne et au Comité international olympique (CIO). «J’ai reçu de la plus haute autorité médicale du CIO le document sur la régularité de la participation d’Imane Khelif au tournoi olympique féminin. Le reste n’est que bavardage qui a accablé Angela.
Je ne vais pas porter d’accusations, mais je ne suis pas du tout étonné que le sujet soit devenu politique. Tout est désormais instrumentalisé par la politique» a commenté le président du CONI. Voilà qui devrait mettre fin à la polémique qui prend de l’ampleur, qui a dépassé le cadre sportif au point où des politiques dont des chefs d’Etat ont critiqué Imane dont le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump ou encore la Cheffe du gouvernement italien, sans omettre les partis d’extrême droite française et européennes. Une campagne sans précédent dans les annales des Jeux olympiques.
Il a fallu l’intervention du Comité international Olympique (CIO) et son président Thomas Bach qui est allé jusqu’à publier une déclaration concernant les attaques menées contre des athlètes participant aux Jeux Olympiques de Paris dont notre boxeuse Imane Khelif, victime d’une campagne de dénigrement rarement atteinte dans une compétition sportive. Toute cette mascarade a été orchestrée par l’IBA, non reconnue par le CIO, aidée par des cercles qui tentent de discréditer la boxeuse algérienne et toute une nation. Depuis le début de cette campagne de dénigrement, un élan de solidarité s’est formé rapidement autour d’Imane Khelif, qui a reçu le soutien et la solidarité de tout un peuple et son gouvernement. Comme dit l’adage, les chiens aboient, la caravane passe!
Ouverture d’une enquête judiciaire par le Parquet de Paris
Les attaques contre Imane Khelif depuis le début des Jeux olympiques de Paris n’ont pas laissé indifférent le Comité international olympique.
Et pour cause, après le président du CIO qui a défendu la boxeuse algérienne, une haute responsable du Comité international olympique a déposé plainte pour cyberharcèlement lié à la controverse sur le genre de la boxeuse Imane Khelif et une enquête a été ouverte par le parquet de Paris. Kirsty Burrows, cadre britannique du CIO, a déposé plainte dimanche pour « des messages haineux reçus à la suite de la conférence de presse donnée dans le cadre de ses fonctions en défense d’Imane Khelif, boxeuse algérienne visée par une vague de haine en ligne transphobe », selon l’AFP qui cite des sources du Parquet de Paris. Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris a confié une enquête à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) sur les infractions de menaces de mort, provocation publique à commettre des atteintes aux personnes et cyberharcèlement. Dans sa plainte, Kirsty Burrows dénonce « plusieurs messages de menaces et d’injures » reçus « via les réseaux sociaux X (anciennement Twitter) et Facebook » après avoir pris la défense de la boxeuse algérienne lors d’une conférence de presse .
H. A

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