Faire face à l’engorgement des ports commerciaux algériens est devenu une priorité urgente. Les délais excessifs pour le déchargement des navires engendrent un coût financier astronomique pour l’économie nationale. C’est dans ce contexte que le président de la République a instruit, lors du dernier Conseil des ministres, d’adopter une nouvelle vision de gestion portuaire. « Aujourd’hui, nous pensons à la spécialisation de nos ports par catégories de marchandises », a déclaré Djamel Eddine Abdelghani Dridi, secrétaire général au ministère des Transports.
L’objectif est de décongestionner au maximum les infrastructures portuaires, une problématique
discutée récemment avec les directeurs généraux des ports. M. Dridi a rappelé que le taux d’occupation des ports avait atteint un pic critique de 85% en octobre 2023. Depuis, diverses actions ont été engagées, permettant de ramener ce taux à 53% en mars 2024. Mais ces chiffres illustrent l’ampleur
du défi à relever pour une gestion rationnelle du transport maritime de marchandises.
La spécialisation envisagée consisterait à dédier chaque port à certaines catégories de marchandises. Une réflexion cruciale pour optimiser les flux logistiques, fluidifier le trafic maritime et réduire les coûts induits par la congestion actuelle. Une nouvelle feuille de route portuaire semble se dessiner pour répondre à cet enjeu hautement stratégique pour l’économie algérienne.
M.M.
