Une exposition regroupant une quarantaine de reproductions d’œuvres plastiques d’Edouard Verschaffelt, peintre belge, arrivé en Algérie en 1919 pour ne plus quitter ce pays où il a vécu jusqu’à son décès en 1955, a été inauguré dimanche soir à Alger.
Visible jusqu’au 21 décembre au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, cette rétrospective sur l’œuvre prolifique d’Edouard Verschaffelt a été ouverte par l’ambassadeur du Royaume de Belgique, Alain Leroy, en présence du conseiller auprès du président de la République, chargé de la Culture et de l’Audiovisuel, Ahmed Rachedi.
Dédiée à la mémoire du peintre Edouard Verschaffelt, qui a « développé un profond attachement pour l’Algérie, avec une fascination particulière pour la ville de Boussaâda », cette exposition est conjointement organisée, par le ministère de la Culture et des Arts et l’ambassade du Royaume de Belgique en Algérie, en collaboration avec la Galerie Le Paon, à l’occasion des « 60 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre la Belgique et l’Algérie ».
Invitant le visiteur à découvrir l’œuvre de l’artiste belge dont la vie et le parcours artistique sont teintées d’un amour inconditionnel pour l’Algérie, l’exposition d’Edouard Verschaffelt pose « un regard authentique, ouvert et sincère sur la société algérienne de son époque », à Boussaâda, notamment, son « second foyer et son terreau fertile d’inspiration artistique ».
Représentant par ses toiles, de magnifiques témoignages des traditions et du patrimoine de Boussaâda, Edouard Verschaffelt va peindre l’Algérie dans un style qui se démarque de l’exotisme orientaliste de l’époque.
Situations de vie paysanne, personnages aux regards innocents, natures aux climats printaniers, cavaleries, ou encore, œuvres picturales pastorales entre autres, l’exposition présente des tableaux qui restituent les « liens de cœur » de l’artiste à la terre d’Algérie.
Les peintures intimistes familiales et les portraits d’Edouard Verschaffelt, dont de nombreux illustrant sa femme et sa fille, sont présents dans plusieurs collections privées et des Musées, notamment en Algérie, en Belgique et en France.
« Poser ce regard ensemble sur une page artistique de notre passé commun, souligne l’importance des liens multiformes qui unissent les peuples belge et algérien » a déclaré l’ambassadeur du Royaume de Belgique en Algérie, Alain Leroy.
L’exposition est accompagnée d’un livret de présentation qui s’ouvre sur le propos de la ministre de la Culture et des Arts Soraya Mouloudji, qui a rappelé qu’ »aux côtés d’autres maîtres belges de renom (…), Edouard Verschaffelt occupait une place particulière dans les collections institutionnelles algériennes qui conservent ses œuvres ».
Né en 1874, Edouard Verschaffelt est diplômé des Ecoles des beaux Arts de Gang et d’Anvers, où il se fera connaître pour ses talents de portraitiste.
Affilié à la tradition de peinture flamande et au mouvement artistique du luminisme et post impressionnisme belge, ses influences se retrouvent dans l’ensemble de son œuvre.
En 1919, Edouard Verschaffelt s’établit en Algérie avec son épouse, après avoir quitté la Belgique meurtrie par la première guerre mondiale.
Après le décès de sa première épouse, il se marie avec une Algérienne, avec qui il aura deux enfants, dont Samia Madeleine, présente lors de ce vernissage.
Edouard Verschaffelt s’est éteint en 1955 à Boussâada.