L’entité sioniste occupe illégalement les territoires palestiniens et doit restituer les terres saisies et indemniser le peuple palestinien, a indiqué vendredi la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l’ONU.
La CIJ, qui a donné son avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l’entité sioniste en Palestine occupée depuis 1967, a qualifié d' »illégale » cette occupation, appelant la communauté internationale à apporter son aide à l’Organisation des Nations unies en vue de permettre au peuple palestinien de jouir de son droit à l’autodétermination. Dans le détail, la CIJ a affirmé que l’entité sioniste devait mettre fin à l’occupation dans leslus brefs délais et évacuer définitivement les colonies de peuplement installées dans les territoires palestiniens, en plus de l’indemnisation de la population palestinienne pour tous les dommages causés.
Elle a considéré que les pratiques adoptées par l’entité sioniste représentaient une atteinte au droit du peuple palestinien à l’autodétermination. De plus, la politique sioniste visant à encourager les colonies dans les territoires palestiniens est contraire à la 4e Convention de Genève, a insisté la CIJ.
La Cour a également indiqué que la politique sioniste menée en Cisjordanie occupée était « illégale », notant que le fait que l’entité sioniste considère Al-Qods occupée comme sa « capitale », en plus de l’exploitation des ressources naturelles locales, prouvent une volonté d’annexer durablement ces territoires palestiniens.
Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un avis consultatif sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques de l’entité sioniste dans le territoire palestinien occupé, y compris Al-Qods.
La CIJ devait aussi examiner les mesures « visant à modifier la composition démographique, le caractère et le statut de la ville sainte » d’Al-Qods.
En juin 1967, l’entité sioniste a occupé des territoires palestiniens et arabes. Occupation déclarée illégale par les Nations unies.
En tout, une cinquantaine d’Etats ont témoigné dans cette affaire, la majorité en faveur de l’autodétermination du peuple palestinien et de la fin de l’occupation sioniste.
Les avis rendus par la CIJ, qui siège à La Haye, ne sont pas contraignants, mais peuvent accroître la pression juridique internationale sur l’entité sioniste, de plus en plus isolée et qui continue, malgré tout, à commettre des crimes innommables dans la bande de Ghaza depuis le mois d’octobre dernier.La présidence palestinienne a salué vendredi, la décision « historique » de la Cour internationale de justice (CIJ) concernant les conséquences juridiques de l’occupation par l’entité sioniste des terres palestiniennes depuis 1967, appelant l’occupant à la mettre en œuvre. Dans un communiqué, relayé par l’agence palestinienne de presse, Wafa, la présidence a considéré la décision de la Cour onusienne comme une « victoire » pour la justice, dans la mesure où elle affirme que l’occupation sioniste est illégale et que l’entité sioniste « doit mettre fin à son occupation et à sa présence dans les territoires palestiniens, cesser immédiatement toute activité de colonisation et évacuer les territoires palestiniens des colons, et aussi compenser les pertes matérielles et morales des populations des territoires palestiniens occupés ». La présidence a en outre exhorté la communauté internationale à obliger l’entité sioniste à mettre fin « complètement et immédiatement » à son occupation et à son projet expansionniste, « sans restrictions ni conditions ».
R.I.