‘Lextension spectaculaire des terres irriguées ces deux dernières décennies, passant de 300.000 à 1,4 million d’hectares, représente un exploit agricole majeur pour le Sud algérien. Un défi de taille relevé grâce aux lourds investissements consentis par l’État. Toutefois, pour garantir la durabilité de cette prouesse, l’enseignant-chercheur Ali Daoudi de l’École nationale supérieure d’agronomie (ENSA) appelle à produire des innovations adaptées au contexte local.
Innovations et expertise, la clé de la pérennité
Intervenant sur la Chaîne 3 dans l’émission « L’Invité de la rédaction », M. Daoudi a insisté sur la nécessité de développer une expertise accrue dans les techniques d’irrigation économes en eau. Selon lui, l’implication des agriculteurs eux-mêmes dans cette stratégie sera essentielle pour préserver les précieuses ressources hydriques souterraines du Sud.
« Nous sommes confrontés à des conditions climatiques extrêmes, pour lesquelles il est impératif de produire des innovations et des technologies parfaitement adaptées », a-t-il martelé.
Seules ces solutions sur-mesure permettront de garantir la pérennité et le développement durable de ce secteur névralgique. Au-delà de l’aspect environnemental, assurer la durabilité de l’agriculture irriguée intensive dans le Sud algérien revêt un enjeu économique et alimentaire de premier plan. Cette région désertique aride, devenue ces dernières années un véritable grenier céréalier et maraîcher pour le pays, participe grandement à réduire la dépendance aux importations.
Le défi à relever sera de conjuguer productivité agricole et rationalisation de la consommation en eau. Une équation complexe qui nécessitera innovations techniques, expertise pointue et mobilisation sur le long terme de toutes les parties prenantes.
Malik.M.