Emmanuel Macron vient de frapper un grand coup dans le vide avec la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre. Loin de résoudre la crise politique qui secoue l’Hexagone, ce choix déconnecté des réalités ne fera qu’aggraver les tensions et creuser le fossé entre le pouvoir et le peuple français.En optant pour Bayrou, Macron fait fi de la volonté populaire exprimée lors de la chute du gouvernement Barnier. Au lieu de tendre l’oreille aux voix discordantes et de chercher un compromis, il préfère se réfugier dans le confort d’un allié politique dévoué. Cette décision clanique trahit un profond mépris pour les aspirations citoyennes et une fuite en avant dangereuse.Le septuagénaire Bayrou, loin d’incarner le renouveau tant espéré, symbolise au contraire l’immobilisme d’un système sclérosé. Vétéran de la politique, ce centriste chevronné n’a guère fait preuve d’audace ou de vision novatrice durant ses mandats successifs.
Son parcours lisse et consensuel laisse peu de place à l’espoir d’un véritable changement de cap.
En choisissant ce fidèle compagnon de route, Macron se complait dans une bulle élitiste, sourde aux cris d’une population exaspérée par les politiques d’austérité et la déconnexion du pouvoir. Loin de panser les plaies d’une nation divisée, cette nomination risque d’attiser davantage les braises de la colère populaire.Au lieu de saisir l’opportunité d’un dialogue constructif avec les forces d’opposition, Macron a préféré la voie de la provocation. En bravant ainsi les aspirations légitimes du peuple, il joue un jeu dangereux qui pourrait bien se retourner contre lui, alimentant les tensions sociales et politique. Il est grand temps pour le Président de descendre de sa tour d’ivoire et d’écouter véritablement les voix discordantes. La nomination de Bayrou n’est qu’un pansement sur une plaie béante, un pari risqué qui pourrait bien sonner le glas de son mandat s’il persiste dans cette voie.
Karim.L.