Tizi-Ouzou secouée par une flambée meurtrière de dermatose nodulaire bovine

La wilaya de Tizi-Ouzou fait face à une grave épizootie de dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNCB). Selon un bilan alarmant des services vétérinaires locaux, pas moins de 273 têtes de bétail ont déjà succombé à cette maladie virale redoutée, tandis que 825 autres sont contaminées. Une hécatombe qui souligne la virulence de cette épidémie animale frappant de plein fouet le riche cheptel bovin de la région.
Au total, 295 foyers épidémiques ont été recensés dans 33 communes de la wilaya, particulièrement concentrés dans la partie sud du territoire. Face à l’ampleur de la menace, les autorités sanitaires locales ont dû prendre des mesures d’urgence. Outre la fermeture de tous les marchés à bestiaux hebdomadaires et occasionnels, de vastes campagnes de désinsectisation sont menées dans les zones touchées pour tenter d’enrayer la propagation. Mais cette lutte s’annonce ardue selon les spécialistes. « Pour l’heure, la désinsectisation reste le seul moyen de lutte, en plus de l’isolement des bêtes malades et l’enfouissement des cadavres », déplore le Dr Nordine Yata, chef des services vétérinaires de Tizi-Ouzou. Des opérations de terrain fastidieuses impliquant la mobilisation des présidents d’Assemblées populaires communales (APC).
Ce grave épisode épizootique, aux lourdes conséquences économiques pour les éleveurs, illustre la difficulté à circonscrire cette maladie émergente en Algérie. Selon le Syndicat des vétérinaires, les premiers foyers auraient été détectés dès juin à Ghardaïa avant d’essaimer rapidement vers
d’autres wilayas comme Blida, Sétif ou Béjaïa. Transmise par les insectes piqueurs, la dermatose nodulaire bovine provoque des symptômes sévères chez les bovins avec fièvre, nodules cutanés et atteintes des muqueuses. Un véritable calvaire pour le bétail contaminé, appelant une mobilisation urgente des autorités pour venir à bout de cette épizootie de haute contagiosité.

M.M.

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