Sérénade d’Arya » de Faïza Maameri, un ballet chorégraphique lyrique à plusieurs tableaux, a été présenté vendredi à Alger, dans l’élan d’une belle randonnée onirique, à laquelle le nombreux public présent a pris part, savourant tous ses instants, dans l’allégresse et la volupté.
Accueilli au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), le spectacle néo-classique, mis en scène par Faiza Maameri sur un texte de sa plume, a passé en revue, plus de deux heures durant, toutes les catégories d’âges de l’Académie « Profil », y compris celle réservée aux jeunes personnes aux besoins spécifiques, atteintes de trisomie 21.
L’Académie « Profil » a d’abord mis en avant ses talentueux solistes dans une première partie dédié au peuple palestinien, celui à Ghaza notamment qui continue de subir la barbarie, les crimes de guerre et les génocides, lâchement perpétrés par les criminels et les terroristes de l’armée d’occupation sioniste.
Après avoir solennellement ouvert la soirée avec les Hymnes nationaux, de l’Algérie et de la Palestine et une chorégraphie d’exposition de l’ensemble des catégories participantes à cette grande soirée, le groupe d’enfants trisomiques, « Koufiya » (châle palestinien frappé d’un tissage de cases noires sur fond blanc) sur les épaules de chacun d’eux, a exécuté une danse dédiée à la Palestine, intitulée » Et si ce n’était qu’un rêve » Dans leurs beaux accoutrements multicolores et leurs maquillages embellissants, les ballerines et les danseurs aux besoins spécifiques, Ritedj Guerah, Souhila Didous, Romeissa Zanoun, Leila El Mansari, Lydia Baz, Amine Larima, Youcef Bouhadji et Fodhil Aberkane, ont rendu une chorégraphie plaidant pour une « existence ouverte sur les autres dans la tolérance et la diversité culturelle et religieuse ».
Un duo de chérubines, Yanelle et Maria Saïdi ont ensuite brillamment interprété « Cheddou Baâdkoum », une chanson patriotique du terroir culturel palestinien, appelant à la résilience, suivie d’un autre duo, des jeunes femmes cette fois-ci, Yasmine Jasmine, et Rayane Bekhouche, soutenues au violon par Mohamed Sefra, dans l’interprétation de « Zahrat El Madaïne » de Fayrouz. Plusieurs tableaux, animés par des enregistrements de la cantatrice lyrique italienne Giorgia Valbonesi, et une quinzaine de ballerines et de danseurs, se sont ensuite, succédé sur la mythique scène du TNA, pour raconter la grande histoire d’Arya, une petite fille qui rêvait de devenir une grande star de la danse classique. La projection sur écran d’extraits de séances de répétitions de danse contemporaine, et la présentation sur scène du ballet « Mémoires » dans le même registre de danse, a renseigné sur le parcours d’Arya qui passera, elle aussi, du classique au contemporain .
R.C.