Le dialogue national annoncé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la consécration de la véritable démocratie sera inclusif et à la hauteur des défis actuels. C’est l’engagement de son initiateur qui n’est autre que le chef de l’Etat, lui-même. Tebboune qui s’adressait, hier au peuple algérien depuis la tribune du Palais des nations (Club des Pins-Alger), devant les députés et les sénateurs réunis en session extraordinaire du Parlement, est revenu sur sa promesse faite lors du discours de prestation de serment pour le deuxième mandat, en septembre dernier. «Le dialogue national que j’avais annoncé sera à la hauteur des défis internes et régionaux», a lancé Abdelmadjid Tebboune, assurant qu’il sera également «profond et inclusif», loin, a-t-il insisté, «des discours répétés». «J’avais promis à la classe politique d’ouvrir un dialogue pour consolider le front intérieur, chose que nous allons mener de façon organisée», a encore précisé le Président, soutenant que cette initiative « renforcera les droits fondamentaux à travers notamment les lois consacrées dans la Constitution, sur les partis et les associations».
Pour rappel, ce dialogue dont l’agenda a été fixé à fin 2025 ou début 2026, devra associer l’ensemble des partis politiques et acteurs de la société civile, acteurs économiques et les jeunes, sans exclusion aucune. Il devra permettre «de baliser le chemin qu’empruntera notre pays en matière de consécration de la véritable démocratie, non pas celle des slogans, mais celle qui donne la souveraineté à ceux qui la méritent», selon les promesses du Président. Une démocratie qui commence d’ailleurs par la consécration de la bonne gouvernance et la culture de rendement de comptes chez les responsables, comme le reflète ce discours annuel devenu une tradition instaurée par Tebboune.
En effet, c’est la deuxième fois que le chef de l’Etat s’adresse à la nation, à travers les parlementaires, après le discours de décembre 2023. Un exercice politique qui s’est institutionnalisé avec la signature du décret du 19 décembre 2023 portant organisation d’une session extraordinaire des deux Chambres du Parlement, consacrée au discours du président de la République sur l’état de la nation.
Sur cette tradition justement, Abdelmadjid Tebboune s’est dit « honoré » de s’adresser au
peuple algérien et à l’opinion publique à travers ses représentants au sein du Parlement. «Cet engagement reflète la volonté politique sur laquelle sont désormais construit une nouvelle méthode de gestion des affaires publiques et la consécration de la bonne gouvernance », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il exprime également «la place du pouvoir législatif et le rôle des parlementaires » qui, dit-il, «portent
les espoirs des citoyens et leurs aspirations ».
Ce discours intervient, a ajouté Tebboune, aux premiers mois du deuxième mandat qui, promet-il, «consacrera les acquis réalisés pour la préservation de la dignité du citoyen et l’exécution de programmes de développement. Sur sa lancée, Tebboune n’a pas manqué de revenir sur son bilan, estimant que « le citoyen a retrouvé confiance » en les institutions de l’Etat, grâce aux réformes menées dans la justice. Tandis que sur le plan de la jeunesse, « tous les moyens ont été mobilisés », a soutenu le Président pour que cette frange s’investisse dans l’économie dont « les indicateurs sont au vert », s’est-il félicité, comme le prouvent les rapports mondiaux.
Farid B.
Tebboune s’adresse à la nation à travers le Parlement: Le dialogue sera «profond et inclusif»
