Ce mardi, au Palais des Nations à Alger, Abdelmadjid Tebboune a prêté serment en tant que président de la République, marquant ainsi le début de son second mandat après avoir été réélu lors de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 avec 84,30 % des voix exprimées.
Ce score massif consolide solidement sa position à la tête de l’Algérie, bénéficiant d’une large confiance populaire. Dans son discours, empreint d’émotion, le président Tebboune a exprimé sa profonde gratitude envers le peuple algérien, remerciant le « grand peuple algérien pour la confiance qu’il a placée en moi ».
Il a également salué ses adversaires politiques, M. Hassani Cherif du MSP et M. Youcef Aouchiche du FFS, pour leur participation « loyale » à la campagne électorale.
Le chef de l’État a d’emblée souligné « l’importance du contexte international actuel », affirmant que « la confiance que lui accorde la nation survient à un moment critique sur la scène mondiale ».
Il a tenu à remercier « l’Armée nationale populaire et toutes les forces de sécurité pour avoir assuré le bon déroulement des élections, contribuant ainsi à leur succès ».
Le président de la République a réaffirmé sa volonté « de mener une politique inclusive », basée sur le dialogue avec toutes les composantes politiques du pays, notamment les jeunes, annonçant « des consultations intensives » dans le cadre d’un « dialogue national ouvert », visant « à approfondir la démocratie et à renforcer la cohésion nationale ».
Ce dialogue s’inscrit dans une dynamique de réalisations déjà en cours dans différents secteurs stratégiques, comme l’industrie minière, les infrastructures ferroviaires et l’agriculture. « Partout où nous nous tournons en Algérie, nous voyons des ateliers ouverts de réalisations », a-t-il déclaré, illustrant ainsi les progrès accomplis sous son premier mandat. L’un des points marquants du discours présidentiel fut son engagement « à assurer l’autosuffisance agricole de l’Algérie d’ici à 2026 », rappelant « les avancées significatives dans le domaine de l’agriculture », et soulignant que « le pays a réussi à réduire ses importations à leur plus bas niveau. Nous atteindrons l’autosuffisance en blé dur en 2025 et en orge et maïs en 2026 ». Sur le plan industriel, Le président de la République a fixé un objectif ambitieux de faire passer la contribution de l’industrie au produit national brut à 12 % au cours de son nouveau mandat.
De plus, il a souligné le rôle clé des partenariats avec des pays « amis et frères », visant à développer des produits et des cultures stratégiques.
L’un des engagements phares du président de la République pour ce second mandat concerne les investissements massifs, tant dans l’infrastructure que dans l’économie. Il a annoncé que près de 9 000 projets d’investissement ont été enregistrés auprès de l’Agence algérienne d’investissement, avec pour objectif d’atteindre 20 000 projets d’ici la fin de son mandat en 2029. En matière d’eau, il a salué les cadres nationaux pour leur engagement à rendre la gestion du dessalement de l’eau de mer entièrement algérienne et a annoncé « le lancement, en 2025, de grands barrages d’interconnexion pour renforcer la gestion des ressources hydriques du pays ».
Sur le front social, M. Abdelmadjid Tebboune s’est engagé « à poursuivre la construction de deux millions de logements tous types confondus », ainsi qu’à résoudre « définitivement le dossier des zones d’ombre » avant la fin de la première année de son mandat, réaffirmant sa détermination « à protéger le pouvoir d’achat des Algériens, en luttant contre l’inflation, en contrôlant les prix et en augmentant les primes et les salaires », non sans rappeler son engagement à créer 450 000 emplois. Du reste, le président de la République a promis de rester fidèle à son slogan « Algérie victorieuse » tout au long de ce second mandat, tout en affirmant sa volonté « de poursuivre sur la voie des réformes économiques et sociales pour assurer un avenir meilleur à la nation ». Cette cérémonie d’investiture marque un nouveau départ pour l’Algérie, avec un mandat présidentiel placé sous le signe de l’unité nationale, du développement économique et social, et de la poursuite des réformes ambitieuses visant à bâtir une Algérie prospère et unie.
Farid B.
