Suspension de la production de la Libye :Les prix du baril s’affolent

Les prix du pétrole baissaient légèrement » mardi « après leur récente hausse, alors que le marché évalue l’impact des tensions géopolitiques et des incertitudes entourant la production pétrolière Libyenne » BDSwiss. Lundi, les cours avaient très fortement grimpé après que les autorités de Benghazi (est) ont ordonné « la fermeture de tous les gisements et terminaux pétroliers », installés à près de 90% dans l’Est et le Sud, La poussée des prix de la veille avait « également été motivée par les inquiétudes concernant une escalade du conflit . Mais ces « inquiétudes concernant l’offre entourant les régions productrices de pétrole n’ont tendance à fournir qu’un soutien temporaire aux prix, à moins que la production ne soit significativement affectée », analyse Tamas Varga, de PVM Energy.
Il n’est donc pas étonnant selon lui que « l’attention (du marché, ndlr) se reporte sur l’équilibre sous-jacent entre l’offre et la demande de pétrole ».
Pour rappel, au début du mois d’août, la NOC qui prévoit de porter le total quotidien de production d’environ 1 million de barils à 1,5 million de barils en 2025, puis à 2 millions de barils sur deux ans jusqu’en 2027 a déclaré un cas de force majeure dans l’un des plus grands champs pétroliers du pays, Sharara en raison des manifestations qui ont eu lieu dans la région.A noter que l’annonce de la fermeture des champs pétroliers en Libye intervient au moment où le pays est confronté à une crise majeure liée aux pénuries de carburant dans un grand nombre de villes. Cela a entraîné de graves embouteillages sur les routes, en plus de l’accumulation de files de voitures devant les stations-service.
A titre indicatif, la Libye a produit au total environ 1,15 million de barils de pétrole par jour le mois dernier, selon les données de l’agence Bloomberg.
Les travaux ont été par la suite interrompus à Sharar, le plus grand champ pétrolier de Libye, qui pompait près de 270 000 barils par jour. Sur fond d’évolution de cette crise, hier, vers 11h GMT, le prix du brut Brent, pour livraison en octobre 2024, a augmenté de 2,32% à 80,84 dollars le baril. Ainsi « les données économiques et pétrolières chinoises décourageantes » continuent de plomber le cours du brut, relève l’analyste, car présageant d’une faible demande de la Chine, qui reste le principal importateur de pétrole.
R.E

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