Sur les 34 postulants, beaucoup seront exclus par l’exercice des parrainages: Présidentielle : une  »Short list » pour la course

jeudi 18 juillet, est le dernier délai fixé par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), pour le dépôt par les candidats à la candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre, des formulaires de souscription des signatures individuelles. Combien sont-ils à avoir réussi à réunir le nombre suffisant ou, voire à dépasser «le test de vérité et de popularité» ? Certainement pas plus que le nombre des doigts d’une seule main.
Dans son article 253, l’ordonnance n° 21-01 du 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral, dispose que le candidat doit présenter soit une liste comportant, au moins, 600 signatures individuelles de élus APC, APW ou des parlementaires, réparties, au moins, à travers vingt-neuf 29 wilayas ou, une liste comportant 50.000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale, à travers, au moins, 29 wilayas, avec un minimum de 1.200 signatures dans chacune. L’éthique politique voudrait qu’un homme ou une femme qui se présenterait pour la magistrature suprême du pays, ait un minimum de crédibilité auprès des Algériennes et des Algériens qui lui permettrait de dépasser facilement ce cap. Hélas, sur les 34 postulants (jusqu’à présent) qui ont retiré les formulaires auprès de l’Autorité que préside Mohamed Charfi, l’écrasante majorité aura été au siège du CIC juste pour la photo souvenir devant les projecteurs des caméras des médias. Ce serait même le cas de certains hommes politiques qui prétendent jouir d’une aura au sein de la société.
Venons-en aux faits. Le premier à être assuré de dépasser le cap des signatures est sans doute le président sortant. Le candidat Abdelmadjid Tebboune dispose, en effet, d’une armée de soutiens parmi les partis de la majorité et des organisations de la société civile, qui n’ont aucun problème à réunir 10 fois le chiffre exigé par la loi. D’autres candidats à l’instar de l’islamiste Abdelaali hassani Chérif du MSP ou de Youcef Aouchiche du FFS peuvent, à défaut des parrainages des citoyens, déposer les 600 signatures d’élus. Ce qui leur garantira une place dans la  »Short list » de l’ANIE, voire même dans la définitive de la Cour constitutionnelle. Avec le retrait de Louisa Hanoune du Parti des travailleurs, la présence féminine dans la course au Palais d’El Mouradia s’est considérablement rétrécie. Sur les deux femmes candidates qui restent, en l’occurrence Zoubida Assoul de l’UCP et Saïda Neghza, présidente de la CGEA, l’opération de collecte des signatures semble avoir été rude. Si du côté de l’UCP, c’est le silence radio, Neghza elle, a publié lundi, sur sa page facebook, une vidéo dans laquelle des jeunes faisaient le décompte des parrainages, avec un message «Merci pour votre confiance». Aurait-elle vraiment réussi le test ? Possible.
Quant à Belkacem Sahli, secrétaire général de l’ANR qui se présente sous la bannière d’une coalition de petites formations politiques, il faut rappeler que sa candidature a déjà été rejetée en 2019, faute d’avoir satisfait aux conditions des parrainages. Le même scénario pourrait bien se répéter pour lui, à moins d’une surprise de dernière minute. L’heure de vérité a donc sonné pour les postulants qui ont défilé au siège de l’ANIE depuis des jours et ceux qui y retourneront ce jeudi pour déposer officiellement leur dossier de candidature, n’auront pas à se bousculer .

Malik.M.

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